Dissolution des exécutifs communaux : « c’est une manière de prolonger la transition » (Lansana Komara)

Cette semaine, le président de la transition a procédé à la dissolution des exécutifs communaux et a annoncé la mise en place prochaine des délégations spéciales. Ce qui n’est pas du tout du goût RPG-AEC, l’ancien parti au pouvoir.

À l’occasion de l’assemblée générale du parti ce samedi 30 mars 2024, l’ancien ministre Lansana Komara a indiqué le parti d’Alpha Condé s’oppose farouchement à cette décision. Pire, ce cadre du parti jaune estime que c’est un forcing qui vise à prolonger encore la transition.

« Nous nous opposons catégoriquement à la mise en place des délégations spéciales. Il y a au moins 300 et quelques communes urbaines, 38 communes rurales. Vous venez dissoudre tout ça d’un seul coup pour mettre quoi et c’est pour quand vous allez terminer la mise en place de ces délégations spéciales ? À nos yeux, c’est une manière de prolonger encore la transition. C’est pourquoi nous demandons aux dirigeants actuels d’ouvrir les yeux et de revenir à de meilleurs sentiments parce que cette méthode ne marchera pas, même le peuple ne l’acceptera pas. Pour dissoudre un conseil communal il faut des fautes avérées, il faut qu’ils revoient cela et que dans des meilleurs délais, qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments. Cette voie là ne marchera pas, il faut qu’ils acceptent de respecter les lois de la République. Ce sont les mêmes lois qui disent que pour dissoudre un conseil communal, il faut des preuves. Et après la dissolution il faut organiser les élections. Mais si tu n’organise pas les élections tu laisses le vide comme ça, alors que la nature a horreur du vide. Ou si on peut pas organiser les élections, qu’est-ce qu’on fait, on proroge le mandat, mais rien de tout ça n’est fait on vient dissoudre tout », a-t-il dit.

Poursuivant son intervention, l’ancien ministre de l’enseignement technique a soutenu que « ceux qui ont conseillé cette idée de dissolution au CNRD les a mis dans des erreurs », car, pour lui, « il y a un vide dans les communes aujourd’hui ».

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