Disparition de Marouane : Ousmane Gaoual rappelle le cas Chérif Diallo et souffle sur la peur…

il y a 19 heures 49
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L’opinion est toujours sans nouvelle du journaliste Habib Marouane Camara depuis 57 jours. À l’occasion d’un déjeuner de presse ce matin dans un imposant réceptif hôtelier de la place, le cas du journaliste engagé a été posée au ministre porte-parole du gouvernement.

Au delà de montrer qu’il n’a aucune idée de l’endroit où se trouverait l’administrateur général du site revelateur224.com, Ousmane Gaoual Diallo a orienté les journalistes vers la famille de leur confrère, même si cette dernière n’est pas en mesure de répondre à la question : « Je pense que je ne suis pas outillé ni habilité à aller au-delà de dire que la justice est saisie et qu’elle informe la famille. Il faut savoir que même quand il y a des situations qui concernent ce dossier, c’est aux plaignants, à la famille qu’on porte cette information et pas de façon publique. Même si j’étais au courant de ce qu’il y a dans le dossier, je n’ai pas l’habilitation pour en parler dans un point de presse de cette nature. Je pense qu’il faut se rapprocher de la famille, qu’ils se rapprochent de la justice et ils ont accès au dossier et ils peuvent être régulièrement tenus au courant de l’évolution de cette enquête. C’est très important de préserver cela. »
Rappelant la situation du journaliste du groupe Hadafo médias Cherif Diallo lui aussi porté disparu depuis une dizaine d’années, Ousmane Gaoual Diallo invite les hommes de médias à éviter de faire des rapprochement entre les disparitions et le CNRD, estimant que Chérif Diallo a disparu avant même l’arrivée de la junte.
« Lorsque il y a des situations similaires, il faut éviter de donner des informations comme si on était témoin physique de ce qui s’est passé parce que ça déroute l’opinion publique, ça déroute les enquêtes. Je ne sais pas ce qu’est devenu votre collègue Chérif Diallo, qui était journaliste aussi en Guinée, je crois que c’est en 2013 ou en 2014 qu’il a disparu. Je ne sais pas si certains d’entre vous s’en souviennent, mais on le cherche toujours. Il n’y avait pas le CNRD. En ce moment-là personne ne disait que ce sont des gens encagoulés qui viennent, ce sont les gendarmes, parce que la difficulté aujourd’hui, c’est dès qu’il y a une situation de crime ou en tout cas susceptible d’être qualifiée comme tel, les gens commencent à écrire que ce sont des gens encagoulés, ce sont les forces spéciales, on les a vus, ils les ont pris, ils les ont mis ici, ça déroute l’opinion. Il faut donc faire attention lorsqu’il y a une situation comme celle qui arrive à Marouane ».
Ahmed Sékou Nabé

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