Disparition de Habib Marouane : Reporters sans frontières saisit le Groupe de travail de l’ONU

il y a 14 heures 43
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Plus de sept mois après la disparition du journaliste guinéen Habib Marouane Camara, administrateur du site d’information Le Révélateur 224, Reporters sans frontières (RSF) a décidé de saisir officiellement le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires.

Le journaliste est introuvable depuis le 3 décembre 2024, date à laquelle il aurait été enlevé à Lambanyi, un quartier de Conakry, par des individus présentés comme des gendarmes. Malgré les multiples alertes et interpellations adressées aux autorités guinéennes, aucune information officielle n’a été communiquée sur son sort à ce jour.

« Le silence des autorités guinéennes est intolérable », dénonce RSF, qui s’interroge toujours sur les conditions de détention présumée du journaliste et sur les motifs de son enlèvement.

Dans un communiqué publié ce mardi 15 juillet 2025, RSF indique que cette saisine vise à obtenir des réponses claires et officielles sur le sort de Habib Marouane Camara.

« Enlevé dans la soirée du 3 décembre par de présumés gendarmes, le responsable du site Le Révélateur 224 reste porté disparu. RSF vient de saisir le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées pour faire toute la lumière sur cette affaire », a déclaré Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

L’organisation rappelle que cette démarche s’inscrit dans la continuité d’une série d’actions entreprises depuis plusieurs mois.

Le 2 juin dernier, à l’occasion du sixième mois de la disparition, RSF, accompagnée de 105 journalistes africains et d’organisations de défense de la liberté de la presse, a adressé un appel formel aux autorités guinéennes pour exiger des explications.

Le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’organisation s’était exprimée devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), à Banjul, en Gambie, demandant à cette instance de mettre la Guinée face à ses responsabilités.

Le 28 janvier, RSF avait déjà saisi la Rapporteure spéciale sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, au sein de la même commission.

RSF déplore une détérioration inquiétante de la liberté de la presse en Guinée depuis 2024.
Dans son communiqué, l’ONG cite notamment la décision du 21 mai 2024, par laquelle le ministère de l’Information et de la Communication a ordonné — sans cadre légal et sans notification préalable — la fermeture de plusieurs médias indépendants : Djoma TV, Djoma FM, Espace FM, Espace TV, Sweet FM et FIM FM.

« Ces médias, parmi les plus influents du pays, étaient connus pour leur ligne éditoriale libre et critique », souligne RSF.

Il convient de rappeler que dans son Classement mondial de la liberté de la presse 2025, Reporters sans frontières place désormais la Guinée à la 103e position sur 180 pays, soit une chute de 25 places par rapport à l’année précédente.

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