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Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, un cadre de dialogue inclusif peine à se matérialiser même si quelques acteurs ont eu à échanger avec la junte.
Les grandes figures de la classe politique guinéenne et de la société civile comme Cellou Dalein Diallo n’ont jamais participé au cadre de concertations initié par le Comité National du Rassemblement pour le Développement.
Ce manque de dialogue est considéré donc comme un frein à la mise en œuvre du chronogramme de la transition par bon nombre d’observateurs.
Pour Tierno Monénembo, « les dictatures n’ont pas besoin de dialogue ».
« Les dictatures dictent. La dictature vient du mot dicter, j’ordonne, ça ne se discute pas. Ils ont d’abord chassé tous les principaux responsables politiques du pays, ils vont dialoguer avec qui ? Ils ont dissous le FNDC, ils vont dialoguer avec qui ? Ils sont en train de fermer tous les canaux de communication qui sont dans le moderne. Ce que j’appelle l’arbre à palabres de nos ancêtres, c’est les réseaux sociaux, les médias et l’internet, c’est là qu’on dialogue aujourd’hui. Si vous coupez ces réseaux-là, c’est comme si vous coupiez le vieil arbre à palabres où nos ancêtres se réunissaient pour parler. En Guinée depuis l’indépendance, on ne se parle pas. L’Etat parle au peuple et n’attend aucune réponse. C’est la parole verticale, la parole de bas en haut n’existe pas. En Guinée, la dictature change de visage, mais n’a jamais changé d’essence. C’est les mêmes systèmes, seulement la personne qui change », a-t-il déploré.
L’homme de lettres reste persuadé que la démocratie est synonyme de dialogue et d’écoute.
Tierno Monénembo qui pense que les autorités actuelles n’éprouvent aucune envie de se soumettre à un tel exercice, invite les Guinéens à mieux s’organiser afin d’être écoutés de façon claire et nette.
Hadja Kadé Barry