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Les intempéries de ces derniers temps risquent de compromettre la réussite de la campagne agricole à Siguiri. C’est le moins qu’on puisse écrire, vu que plusieurs hectares de plaines ont été inondés par les précipitations.
Sur place, l’on peut s’apercevoir que les localités de Nabou, une grande partie de Maléah, Siguirini, Niagassola, Bankon et Norassoba sont presque coupées du centre-ville de Siguiri. A cause de l’impraticabilité des voies d’accès, mais aussi des séries d’inondations qui ont frappé les zones rurales ces derniers temps.
Conséquence, les citoyens de ces villages ne sont plus libres de leur mouvement et parfois, ils ne peuvent pas aller dans les marchés hebdomadaires. Et ceux qui s’y aventurent, courent de grands risques.
« C’est une situation que nous traversons chaque hivernage, mais cette année le courant de l’eau est fort. Les plaines sont inondées. Donc, nous craignons pour nos cultures. C’est ce qui fait peur », a déclaré Sory Doumbouya, un agriculteur de Norassoba.
Dans la sous-préfecture de Bankon, l’un des greniers de la contrée et située à environ 40 kilomètres du centre-ville de Siguiri, les champs sont submergés par les eaux. Les agriculteurs n’ont que leurs yeux pour pleurer, car la perte est incommensurable. Même constat dans la commune rurale de Maléah, située à 50 kilomètres de Siguiri, où plus de 300 hectares de plaines rizicoles sont sous les eaux, selon une source officielle.
« C’est incroyable, cette année avec une centaine d’hectares cultivée, mais tout est sous l’eau. Et aucune issue n’est possible pour sauver les cultures. Je ne suis pas le seul dans cette situation, notre moisson est menacée », a déploré Noumouké Traoré, agriculteur à Bankon.
« C’est vraiment compliqué actuellement. Nous attendons de voir la fin des intempéries. Pour le moment, aucun espoir n’est permis… », a déclaré l’air dépité, Alpha Camara, agriculteur à Hamdallaye.
Le directeur préfectoral de l’agriculture et de l’élevage a confirmé que les plaines sont envahies par l’eau, sans pour autant aller dans les détails.
« C’est vrai, les plaines sont prises d’assaut par l’eau. Mais, je suis en formation et je ne pourrais pas vous en dire plus », nous a confié Bernard Dramou.
Il faut noter que la préfecture de Siguiri compte plus de 25.000 hectares de plaines cultivables, selon des statistiques du ministère de l’Agriculture. Et lors de l’agro-tour le 6 mai 2024, le ministre Félix Lamah avait annoncé un futur réaménagement pour faire tourner les différentes rizeries du pays.