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L’ancien président de l’Assemblée nationale guinéenne, Amadou Damaro Camara, était devant la Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Au cours de cette audience, il a répondu à plusieurs questions notamment sur la gestion des 15 milliards et le marché que sa fille a obtenu pendant qu’il était à la tête de cette institution.
En présence de ses deux coaccusés Zeinab Camara dit Zé Pharel et Cheng Jiin Sueg alias Kim, Amadou Damaro Camara a eu un face à face avec le procureur spécial Aly Touré.
Concernant les 15 milliards qui étaient destinés à la viabilisation du terrain qui doit abriter le futur siège du parlement guinéen, Damaro a largement expliqué qu’il a fait un aménagement de crédit. “Dès que le montant est venu, vous avez prélevé 7 milliards 445 millions pour le fonctionnement de l’assemblée. Est-ce que le paiement des primes des députés est lié à la construction de l’Assemblée nationale ?”, a interrogé le procureur spécial Aly Touré.
Le prévenu a répondu par l’affirmatif en précisant que l’argent était venu pour la construction du siège, mais “monsieur le président (de la chambre jugement, ndlr) tout ce qui a été fait sur le site, les fonds étaient venus d’ailleurs avant l’arrivée des 15 milliards”.
Le procureur a également posé des questions concernant plusieurs chèques émis au nom de Mme Aissata Diallo, trésorière de l’institution parlementaire dont Damaro a justifié par les besoins de l’Assemblée en soulignant que son institution reçoit une subvention que lui seul en avait la charge de décider l’affection.
Concernant le marché obtenu par sa fille, Amadou Damaro indique que celle-ci est architecte de renommée internationale. Cependant, les travaux qu’elle a réalisés à l’Assemblée nationale n’ont pas été encore payés. “Pour être prestataire à l’Assemblée nationale, il fallait avoir une assistance financière suffisante pour pouvoir atteindre d’être payé en 5 ans, de façon trimestrielle. Et depuis mon arrestation monsieur le président, le gouvernement Cnrd a continué à faire appel à ses services. Jusqu’à maintenant. Est-ce qu’il savait que c’est ma fille ? Mais je sais une chose, c’est par son expertise. Elle a fait [sous Cnrd] des travaux au ministère des Affaires étrangères et celui des Postes et Télécommunications.
Je ne lui ai pas donné un marché parce que c’est ma fille, mais même certains travaux réalisés par d’autres prestataires, on a demandé à ce qu’elle vienne refaire. Ce n’est pas moi qui ai demandé cela. Quand on parle de ma fille, c’est d’elle qu’il s’agit. Elle ne fait jamais un mois à Conakry sans aller à Dubaï, en Turquie ou aux États-Unis pour réaliser une architecture intérieure. C’est à ce niveau d’expertise qu’elle est. Ce n’est pas parce que c’est ma fille. Ceux qui ont vu ses travaux peuvent [témoigner]. Elle a fait mon cabinet et la salle des actes du parlement”, a déclaré Amadou Damaro Camara avant d’ajouter que “jusqu’à présent, elle n’a pas été payée”.
A cette audience qui a duré toute la journée de ce lundi, seul Amadou Damaro Camara a été entendu. La prochaine séance est prévue au 20 mars 2024 pour la suite des débats.
L’article Damaro à propos de sa fille : “Le Cnrd a continué à faire appel à ses services” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.