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« Les responsables de la junte guinéenne doivent avoir le courage de reconnaître qu’ils ont conduit le pays dans une impasse politique, économique et sociale, sans issue (…) ».
Cette réaction du parti UFD dirigé par Mamadou Baadicko Bah fait suite aux restrictions des réseaux sociaux et des médias en Guinée.
Dans une déclaration dont une copie est parvenue à Guineenews.org, l’ancien député, Mamadou Baadicko Bah a rappelé que depuis quelque temps, le quotidien des Guinéens est fortement perturbé, notamment par des blocages intempestifs et prolongés de médias en ligne, le bannissement pur et simple des réseaux sociaux, etc.
Selon lui, pour compléter ce dramatique tableau de la mise en place programmée de la restriction des libertés fondamentales des citoyens, à la suppression de leur liberté d’opinion et leur droit sacré à l’information, les principales télévisions privées sont interdites de diffusion, leur signal radio étant purement et simplement brouillé.
« Ainsi donc, la Radio-Télévision Guinéenne (RTG), la voix du CNRD au pouvoir, devient ou plutôt redevient pratiquement l’unique source d’informations en Guinée« , a-t-il déploré.
Le président du parti UFD a dénoncé que l’arrêt à l’accès aux réseaux sociaux et aux radios-télévisions privent actuellement des millions de pauvres Guinéens de leur moyen d’existence, dans un contexte ou le pays vit un marasme économique sans précédent depuis 1984.
« Aujourd’hui, un grand nombre de Guinéens sont incapables d’assurer leur pitance quotidienne, de se soigner ou de couvrir des besoins essentiels. Sans compter l’impact très négatif de ces actions illégales sur le chiffre d’affaires des compagnies de télécommunications et…l’Etat lui-même, privé de précieuses taxes. Et ce, au moment où il est connu que les caisses sont vides ! La justification de ces actions brutales du gouvernement du CNRD par de vagues « questions de sécurité » n’est pas sans rappeler les graves souvenirs du régime défunt de la première république, avec son système dictatorial et sanguinaire », a-t-il dit.
Poursuivant, Mamadou Baadicko Bah a signalé que l’itinéraire totalitaire, dictatorial du CNRD est en train de nous rappeler celui de cette sinistre époque, qu’on croyait à jamais révolue, avec la Loi Fondamentale de 1990. « L’itinéraire suivi par le CNRD et les méthodes employées sont à s’y méprendre les mêmes« , a-t-il fait savoir.
Plus loin, il a déclaré que bannir purement et simplement les médias après un débordement veut dire que le gouvernement du CNRD ne croit ni en sa justice, ni à sa propre légalité, ce qui est le premier signe de l’Etat dictatorial.
« Depuis 1958, le pays vit une instabilité chronique, avec de rares périodes d’accalmie. Dans ces conditions, impossible de bâtir un pays au profit de ses habitants qui n’aspirent qu’à vivre en paix, dans la liberté et le progrès.
Les responsables de la junte guinéenne doivent avoir le courage de reconnaître qu’ils ont conduit le pays dans une impasse politique, économique et sociale, sans issue. Nous ne souhaitons à personne de vivre en permanence les doigts sur la gâchette, pratiquement en semi-clandestinité, sous la protection illusoire de baïonnettes étrangères », a-t-il laissé comprendre.