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La crise de carburant dans le pays a affecté dangereusement les productions agricoles à Mamou. Ils sont presque 5 000 personnes à exploiter une cinquantaine d’hectares à Soumbalako. Le manque de carburant et la mesure interdisant d’acheter le carburant dans les bidons constituent un handicap d’entretenir les cultures pendant cette saison sèche. Pour n’avoir pas été arrosées depuis 3 semaines, les tiges des plantes se sont fragilisées. La désolation se lit sur le visage des producteurs.
Oumar Bah travaille dans les plaines agricoles de Soumbalako, il explique les charges liées pour produire sur une parcelle : » Nous produisons plusieurs cultures: la pomme de terre, l’aubergine, le piment, la tomate. Pour une parcelle, nous dépensons environ 15 millions de francs pour les travaux. Nous achetons un sac engrais à 300 000 GNF, 50 sacs de fiente 45 000 GNF l’unité, 70 sacs de glumelles de riz à 25 000 GNF l’unité. La caisse de semence de la pomme de terre est vendue à 750 000 GNF. Une boîte de piment à 200 000 GNF. Une boîte d’aubergines à 250 000 GNF. Certains ont emprunté de l’argent dans les Institutions de microfinance, d’autres ont vendu leurs bœufs pour financer dans l’agriculture« , explique t-il.
Alpha Mamoudou Diallo est une autre victime, il souligne « les pommes de terre doivent être arrosées 1 fois par semaine, les aubergines 2 fois par semaine. Il nous faut 10 litres de carburant pour arroser une parcelle. Actuellement, nos productions sont décimées par manque d’eau« .
Malgré l’obtention de 2 000 litres d’essence la semaine dernière, les producteurs estiment cette quantité insuffisante : « on nous a demandé d’enregistrer le besoin. Nous avons dressé une liste. 2000 litres ont été répartis entre les producteurs de Horé Mamou et ceux de Soumbalako. C’est seulement 200 personnes qui ont pu avoir le carburant. Même s’il y a de carburant dans les stations, si on ne nous permet pas d’acheter dans les bidons, il nous serait donc impossible d’avoir de carburant car on ne peut envoyer nos moto-pompes dans les stations pour s’approvisionner« , déplore Mamadou Facinet Diallo.
Quelque part, faute d’arrosage, les producteurs sont obligés de récolter la pomme de terre bien avant qu’elle n’atteigne la maturité. Un autre problème se pose, le manque de camions pour transporter les produits pour le stockage et la commercialisation.