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En Guinée, depuis l’explosion meurtrière survenue dans la nuit du 17 au 18 décembre 2023 du principal dépôt de carburant, le pays est confronté à d’énormes crises. Plusieurs secteurs d’activités sont menacés. Allant de l’agriculture à l’élevage en passant par la mode, les activités des citoyens se ralentissent un peu plus chaque jour.
Le monde de la mode emploie de nos jours plusieurs jeunes contribuant ainsi à réduire le chômage dans le pays et constitue un contributeur majeur pour l’économie. Face à la raréfaction de l’essence occasionnant ainsi le manque de courant dans le pays, leurs métiers se trouvent aujourd’hui menacés.
René Djemi Mako, styliste-créateur de mode situé à Lambanyi au centre “Parfaite haute couture” qui emploie plus d’une dizaine de personnes nous livre le planning établi par son équipe et lui afin de déjouer la crise actuelle.
“Le manque de courant nous affecte énormément parce que c’est avec l’électricité que nous faisons presque tout. Actuellement même pour repasser les habits des clients nous utilisons des fers à charbon et les finitions aussi choses qui est très lent et fatiguant et le plus souvent celà salit les vêtements à coudre. J’ai plus d’une dizaine d’apprentie en temps normal, chacun peut coudre un complet par jour mais avec cette situation nous sommes obligés de passer parfois la nuit ici à attendre le courant. Pendant la journée nous nous occupons des tâches qui ne nécessitent pas de courant et la nuit on fait le reste. Nous avons des machines électriques qui ne peuvent fonctionner sans courant. Même avec les moteurs c’est pas facile, il faut de l’essence pour ça chose qu’on trouve difficilement. On espère qu’un jour tout ira bien mais pour l’heure ce n’est vraiment pas facile “, se plaint-il.
Madame Keita quant à elle évolue dans ce métier depuis plusieurs années. Elle nous raconte son désarroi face à cette situation qu’elle qualifie de recul.
“Chacun est concerné d’une manière ou d’une autre par cette crise. Mais nous sommes planifiés en fonction du courant. Vu qu’on l’a le plus souvent le soir, nous avons établi un roulement des apprentis. Il y en a qui viennent du matin au soir et d’autres du soir à 23 h. Le premier groupe, c’est les nouvelles recrues, celles qui ne travaillent pas avec les machines électriques, elles viennent couper les habits ensemble, puis elles font les petites choses à faire… Ensuite, arrive le second groupe. C’est devenu un retour en arrière dans ce pays, celà faisait des années que les gens ont arrêté d’utiliser des choses comme le fer à repasser au charbon mais nous voilà avec ça. J’ai l’impression que tout va en reculons dans ce pays”, regrette-t-elle.
Ces nombreuses difficultés empêchent ces travailleurs d’honorer leurs engagements en terme de délais vis-à-vis des clients. Cela entraîne souvent des discussions ou parfois des véritables conflits.
Par ailleurs, ils appellent l’État à prendre des dispositions pour garantir la disponibilité du courant.
L’article Crise de carburant et coupures incessantes de courant : le monde de la mode fortement affecté est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.