CRIEF : Amadou Tafsir Sow risque 4 ans de prison et le remboursement de plus de 191 millions FCFA

il y a 7 heures 16
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Amadou Tafsir Sow est un jeune poursuivi à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières par un certain Sadou Barry pour des faits de vol, d’abus de confiance et de blanchiment de capitaux. Son procès est entré dans sa phase de plaidoiries et de réquisitions ce lundi 21 octobre 2024.

Me Zézé Kalivogui, l’avocat de la partie civile a rappelé que les faits datent de 2021 au Gabon. BarryCom, la société de son client s’est alors rendu compte que le prévenu a frauduleusement soustrait de ses caisses un montant de 191 millions 240 mille francs CFA alors qu’il était employé par la société comme le caissier principal après avoir été technicien de surface et vendeur.

Le conseil de la partie civile a affirmé que ces fonds dérobés dans les caisses de la société BarryCom et transférés en Guinée étaient utilisés dans la construction des maisons du prévenu à Conakry, mais aussi à Garambé dans la préfecture de Labé en moyenne Guinée.

Amadou Tafsir Sow a été interpellé en Guinée. Il avait fui le Gabon après s’être rendu compte que la partie civile a porté plainte contre lui au parquet de Libreville. Me Zézé Kalivogui est formel. Les faits lui collent à la peau. Il en veut pour preuve, les documents de transfert d’argent retrouvés chez lui suite à une perquisition au Gabon. Il a aussi ajouté que certains parents du prévenu ont reconnu qu’il faisait régulièrement des transferts d’argent en Guinée.

C’est pourquoi au terme de sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile a demandé à la Cour de recevoir son client Sadou Barry en sa constitution de partie civile et de condamner Amadou Tafsir Sow au paiement de 191 millions 240 mille francs CFA à titre principal et 500 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts. Le ministère public a abordé dans le même sens avant de requérir quatre ans d’emprisonnement et une amende de 20 millions de francs guinéens.

Quant aux avocats de la défense, ils ont plaidé la relaxe. Ils ont précisé que leur client n’était pas le caissier principal de BarryCom, mais plutôt l’adjoint. Ils ont ensuite soutenu que le système de transfert de la société était digitalisé. Toute chose qui permettait au plaignant, selon eux, de contrôler toutes les transactions partout où ils se trouvait dans le monde.

En plus, les conseils de Amadou Tafsir Sow ont mis en avant la prescription des faits de vol et d’abus de confiance qui ont été constatés depuis 2015 selon un acte d’huissier versé au dossier. D’argument en argument, ils ont aussi indiqué que leur client constitue dans cette affaire un bouc émissaire présenté par Sadou Barry, la partie civile, lorsque l’oncle de celui-ci qui détient la plus grande part sociale de la société lui a demandé des comptes après plusieurs années d’exercice.

Le prévenu, en dernier mot, a de nouveau clamé son innocence. Il est en détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis 1 an 8 mois. En fin de compte, la Cour a renvoyé l’affaire au 18 novembre 2024 pour rendre sa décision.

Sékou Diatéya

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