Coyah- Mamadou Lamarana, meurtrier de son épouse, se confie : « je regrette mon geste car j’aimais énormément ma femme »

Auteur du meurtre de Kadiatou Diallo à Sanoyah, dans la commune de Maniah, l’homme suspecté de ce féminicide a été présenté ce jeudi à la presse.
Devant le procureur et le commandant de la brigade de recherche de Coyah, Mamadou Lamarana Barry a reconnu les faits. Cependant, le chauffeur de profession, qui avait déjà tenté de fuir le pays, a regretté son acte, tout en revenant sur certaines explications.
« Un jour, nous nous sommes disputés à la maison, ma femme et moi. Elle a fait une crise, comme elle en avait l’habitude. Je croyais donc que c’était encore une crise ordinaire. Malheureusement, elle était déjà décédée sans que je m’en rende compte.
Je suis sorti quelque temps. En revenant, je l’ai trouvée morte. J’ai attendu jusqu’à 3 heures du matin, puis j’ai pris son corps, je l’ai enveloppé dans un tapis de voiture et je l’ai jeté dans une fosse. Ensuite, je suis retourné me coucher », a d’abord déclaré le présumé assassin, avant de poursuivre : « Le lendemain matin, je suis sorti pour aller au café, où je suis resté jusqu’à 9 heures. Un ami m’a demandé d’aller chercher un véhicule, car il avait un bagage à transporter. Pendant ce temps, des rumeurs ont commencé à circuler, disant que j’avais kidnappé ma femme. Quand on m’a interrogé, j’ai répondu que je ne savais pas où elle était. »
Poursuivant son récit, il a confié que c’est après plusieurs interpellations qu’il a indiqué l’endroit où se trouvait le corps de sa femme. « J’ai d’abord nié, disant que je ne savais rien. Ensuite, une équipe de la gendarmerie est venue à ma recherche. Certains voisins m’ont conseillé de m’éloigner en attendant que la situation soit clarifiée, notamment pour savoir si elle était vraiment morte. J’ai alors pris la route en direction de la Sierra Leone, mais j’ai été interpellé à Pamelap », a-t-il dit, précisant que ce n’est pas lui qui a mis le feu au corps de sa femme.
« C’était ma femme, la mère de mes trois enfants : deux filles et un garçon. Je l’ai tuée parce qu’elle courait derrière d’autres hommes. Ce jour-là, elle était venue faire la lessive. Je lui ai demandé de laver mes habits, mais elle m’a répondu clairement qu’elle ne le ferait pas. Ensuite, elle s’est jetée sur moi. Je l’ai alors saisie à la gorge et je l’ai étranglée. Elle est tombée, morte. Je regrette profondément mon geste, car je l’aimais énormément », a-t-il fait savoir.
Sâa Robert Koundouno & Christine Finda Kamano

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