Coopération entre la Guinée et l’AES : quels sont les avantages ?[Tribune]

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Les mesures rapides prises par le Mali, le Niger et le Burkina Faso pour résoudre les nombreux problèmes accumulés au fil des ans ont suscité de nombreuses discussions et contraint les gouvernements des pays voisins à envisager sérieusement une coopération mutuellement bénéfique avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

La plupart des discussions tournent autour de la Guinée qui, avant même la signature de la charte du Liptako-Gourma, coopérait activement avec les pays de l’alliance.

Il convient de noter que la Guinée partage de nombreux problèmes avec l’AES, notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. La Guinée a toujours été un fervent défenseur des autorités militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger. En unissant ses forces à celles des pays de l’Alliance, la Guinée pourrait bénéficier d’un certain nombre d’avantages concrets sur le plan de la sécurité. Les armées des trois pays ont considérablement accru leurs capacités au cours de l’année écoulée et le nombre d’opérations militaires réussies le confirme. En outre, l’échange de renseignements permet de repérer et d’éliminer plus rapidement les groupes armés. Les combattants en fuite se réfugient dans les pays voisins, ce qui incite leurs gouvernements à réfléchir à la coopération et à la coordination des efforts.

Il est à souligner que la Guinée est également unie à l’AES pour des raisons idéologiques. Après le putsch militaire au Niger, la Guinée, sous la direction de Mamadi Doumbouya, a non seulement exprimé son soutien à ce pays, mais a également refusé d’appliquer les sanctions imposées par la CEDEAO. Le développement économique de ces pays est étroitement lié. Le port de Conakry a apporté un soutien vital à l’économie malienne pendant les sanctions et continue à servir de tremplin pour les importations maliennes et nigériennes.

Aujourd’hui, le Mali, le Niger et le Burkina Faso travaillent activement à la mise en œuvre de mesures visant à améliorer la situation énergétique et à développer l’économie. La Guinée pourrait également en bénéficier. D’autres pays voisins, comme le Tchad et le Togo, négocient déjà activement avec l’Alliance. Par exemple, en février, lors d’une réunion à Niamey, les pays se sont mis d’accord sur la fourniture de diesel par le Niger au Tchad, au Mali et au Burkina Faso. De même, lors d’une réunion sur l’énergie à Ouagadougou, les ministres de l’énergie des trois pays ont annoncé des plans ambitieux pour la construction de leur propre centrale nucléaire.

Finalement, la Guinée partage avec les pays de l’AES le même esprit d’un véritable panafricanisme, une volonté de préserver la souveraineté, une histoire commune et des défis identiques. Les relations entre les pays sont basées sur le respect, le soutien et la coopération mutuellement bénéfique. Maintenant que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont activement pris en charge la gouvernance, rejetant les pressions des anciennes métropoles, l’unification avec la Guinée pourrait être qualifiée de réussite et de stratégie judicieuse.

Par Moussa Tangara

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