Convention collective/Mines et carrières : la commission d’interprétation apporte des précisions

il y a 4 heures 18
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La Commission d’interprétation et de conciliation de la branche professionnelle des mines et carrières a animé, ce lundi 1er septembre 2025, un point de presse sur la Convention collective, dans un réceptif hôtelier de Conakry.

Mohamed Ouattara, Inspecteur général du travail, et les autres membres, tenait à donner d’amples informations sur cette initiative et également à lever les points de nuance.

Tout d’abord, l’Inspecteur général du travail a rappelé que la Convention collective « a été signée le 14 février et elle est entrée en vigueur le 1er août ». Il a ainsi précisé qu’il y a « beaucoup de mauvaises interprétations ou d’incompréhensions autour de la Convention collective et de l’article 757 qu’on appelle couramment le cadran catégorique ».

« Il y a beaucoup de mauvaises compréhensions, il y a beaucoup de mauvaises interprétations. J’entends souvent : la Convention collective a été établie par l’État, la Convention collective a été signée par l’État. Il faut d’abord qu’on comprenne qu’une Convention collective, ce n’est pas un produit de l’État. Une Convention collective, c’est un accord entre les employeurs et les employés d’un secteur », a-t-il précisé d’entrée.

Poursuivant ses explications, Mohamed Ouattara a affirmé que l’agrément de la Convention collective ne peut traiter de toutes les questions. Il y a des points précis, a-t-il dit, comme la question des salaires par exemple.

« La particularité de la Convention collective qui a été signée le 14 février est qu’elle a fixé un seuil d’entrée pour certaines catégories. C’est-à-dire la catégorie des ouvriers non qualifiés et la catégorie des agents de maîtrise. Pour la catégorie des ouvriers non qualifiés, le seuil a été fixé à 2,6 millions. Ça veut dire que le minimum qu’un ouvrier non qualifié dans le secteur des mines en République de Guinée peut toucher en termes de rémunération ne doit pas être en dessous de 2,6 millions. Un agent de maîtrise ne doit pas avoir moins de 8,5 millions. C’est ça la particularité, ou l’une des innovations de cette convention. En plus de cela, il y a le fait que cette convention va venir s’appliquer à toute entreprise qui est déjà établie en Guinée ou qui va venir s’établir dans le futur, même si elle n’a pas adhéré à la Convention collective comme cela se faisait avant. Du moment où elle est dans le champ d’application de cette convention, elle va être soumise à la Convention collective des mines, carrières et industries minières et assimilées », a-t-il dit.

Au cours de cette conférence de presse, Mohamed Ouattara a surtout insisté sur le fait que cette Convention collective prend en compte le contrat. On peut, selon lui, être détenteur d’un bac+5, mais si le travail pour lequel vous avez été engagé ne sollicite pas l’emploi de ce diplôme, vous ne serez pas considéré comme un diplômé, sauf si votre diplôme est sollicité dans le cadre de votre travail.

Dans les prochaines semaines, des missions seront déployées dans les mines et carrières, pour suivre le processus.

Mohamed Nana BANGOURA

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