Contrôle fiscal : 16 pays africains en conclave à Conakry autour du secteur extractif

il y a 3 heures 15
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La capitale guinéenne abrite depuis ce lundi un important atelier régional du Forum des administrations fiscales ouest-africaines (FOFAO), centré sur le thème : « Renforcement des capacités de contrôle fiscal et d’échange d’informations dans le secteur extractif en Afrique de l’Ouest ».

Pendant cinq jours, les représentants des 16 pays membres du FOFAO, aux côtés de partenaires techniques et financiers, vont échanger autour des enjeux cruciaux liés à la fiscalité des ressources naturelles, dans un contexte de forte pression sur les recettes publiques. L’ouverture des travaux a mobilisé plusieurs hauts responsables, dont des membres du gouvernement guinéen et des représentants de la Banque mondiale, avec la présence remarquée du Premier ministre Bah Oury.

Un défi régional aux enjeux économiques majeurs

Dans son discours de bienvenue, la Directrice générale des Impôts, Fatoumata Foula Diallo, a rappelé les difficultés persistantes des pays de la sous-région à capter efficacement les recettes issues de leurs ressources minières. « Malgré le potentiel extractif, nos pays peinent à mobiliser efficacement les recettes minières. Le secteur extractif, par sa complexité, exige des compétences renforcées en matière de contrôle fiscal et d’échange d’informations », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité de « stratégies innovantes pour élargir l’assiette fiscale, sécuriser les recettes et lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ».

Des pertes fiscales dans un secteur stratégique

Le Secrétaire exécutif du FOFAO, Jules Tapsoba, a quant à lui souligné l’importance de l’événement pour la région, précisant que l’atelier a été rendu possible grâce au soutien de la Banque mondiale à travers son programme d’appui aux industries extractives en Guinée. « L’Afrique de l’Ouest est richement dotée en ressources minérales, mais nos pays continuent de faire face à des défis persistants pour effectuer des prélèvements adéquats et équitables. Des arrangements financiers complexes et l’opacité dans le partage de données ont conduit à d’importantes pertes fiscales », a-t-il expliqué.

Pour le Premier ministre guinéen, Bah Oury, cette rencontre revêt une importance stratégique pour le pays. « L’atelier que vous organisez en République de Guinée présente un intérêt majeur pour la Guinée et bien entendu pour la région tout entière. Les résultats qui sortiront de ces échanges nous permettront d’aller dans le sens des réformes que nous voulons engager, pour une meilleure valorisation des taxes et revenus issus du secteur extractif », a-t-il affirmé.

Organisé à un moment où les États d’Afrique de l’Ouest cherchent à renforcer leur souveraineté fiscale, notamment dans les secteurs stratégiques, cet atelier apparaît comme une plateforme essentielle de concertation et de montée en compétence pour les administrations fiscales nationales.

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