Conakry : les rideaux tombent sur l’atelier de renforcement des capacités en Hygiène, Santé et Sécurité 

il y a 3 heures 23
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L’atelier de renforcement des capacités des agents en charge de la supervision et du suivi du respect des normes en matière de Santé, Sécurité et Hygiène au travail dans le secteur minier s’est achevé, mercredi 23 avril 2025 à Conakry. En effet, il est organisé par le ministère des Mines et de la Géologie, en collaboration avec la Chambre des Mines de Guinée (CMG) et avec le soutien technique et financier de la société Rio Tinto.
Lors de son intervention, Mme Fanta Kourouma, membre de l’intersyndicale, Hygiène, Santé Sécurité et Environnement (HSSE) du secteur minier a rappelé que travailler dans un environnement minier, c’est être exposé à des risques multiples notamment  ceux d’effondrement, d’explosion, d’inhalation de poussières, de blessures graves, ou encore d’atteintes à long terme sur la santé physique et mentale des travailleurs.
« A cela s’ajoutent souvent des conditions de travail précaires, un accès limité aux soins, et parfois une faible sensibilisation aux normes de sécurité. Notre rôle en tant que coordinateurs est de veiller à ce que chaque activité minière artisanale ou industrielle se déroule dans des conditions qui protègent la vie humaine en priorité », a-t-elle expliqué.
Dans la même logique, elle a insisté que cela implique plusieurs responsabilités à savoir : « Promouvoir une culture de prévention dans les zones minières, notamment par la formation des mineurs, la vulgarisation des bonnes pratiques, et la diffusion des équipements de protectio individuelle. Mettre en place des mécanismes d’alerte et de réponse rapide aux incidents et accidents. Travailler en étroite collaboration avec les communautés locales, les autorités sanitaires, les services techniques, les exploitants, mais aussi les représentants des travailleurs, pour garantir une approche inclusive et durable. Renforcer les inspections de sécurité et accompagner les acteurs dans la mise en conformité avec les normes nationales et internationales« .
Dans son allocution de clôture des travaux, la cheffe de cabinet du ministère des Mines et de la Géologie, Mme Aminata Bangoura a déclaré que l’objectif principal de ce séminaire estde réduire au plus petit dénominateur possible le nombre d’accidents enregistrés sur les sites. « Aujourd’hui, vous partez avec des connaissances qui ont été transmises par les experts.Bien sûr, tout le monde n’a pas pu participer à l’atelier. C’est normal, tout le monde ne pouvait pas y participer.C’est pourquoi, nous avons demandé un représentant qui aura la charge de transmettre ce qu’il a appris,pour que d’autres puissent aussi profiter de ce savoir et toucher le maximum de personnes possibles dans les sociétés« , a-t-elle affirmé.
Au terme de deux jours d’échanges, les participants ont formulé quelques recommandations dans le cadre de renforcement de manière efficace l’administration minière.
Interrogé, Almamy Sonka Soumah, le Directeur en charge de la santé-sécurité à la SAG a fait savoir qu’à l’instar des autres pays, la Guinée a enregistré des progrès importants dans le secteur des mines.
« Nous estimons qu’il faut que l’administration minière soit dotée de moyens logistiques appropriés pour lui permettre de faire son travail. Ces moyens incluent le développement de ses capacités par rapport aux nouvelles normes internationales. L’autre recommandation que nous avons formulée, est à l’intention des institutions minières. Car nous estimons que certaines entreprises ont des normes assez avancées en matière d’hygiène, santé et de sécurité. Il y a cependant d’autres qui n’ont pas les mêmes opportunités. Il était donc important qu’à l’issue de cet atelier, ces entreprises puissent partager leurs expériences afin de préserver la vie humaine, qui est sacrée de par sa nature et qui ne peut pas être remplacée« , a-t-il dit.
Pour sa part, M. Thiam Moussa, le responsable conformité de la société Kambia Bauxite Mining, basée à Boké s’est réjoui de prendre part à cet atelier.
« Ce genre d’initiative, on en a vraiment besoin, parce que tout le monde sait que l’hygiène, santé, la sécurité au travail est une priorité dans toutes les entreprises. Dans la salle, il y a quelqu’un qui a parlé de la culture de sécurité. Je pense que c’est un état d’esprit. Cela ne demande pas de gros moyens, mais c’est juste un état d’esprit afin que chacun, dans son milieu de travail et dans son environnement de travail, se sente bien en sécurité et qu’il travaille à l’aise« , a-t-il souligné.
Même son de cloche chez M. Ousmane Camara, responsable de la Santé et Sécurité à la Société des mines de Mandiana, filiale  SMM Manager Groupe.
« Ces deux jours d’échanges ont été très fructueux pour nous, surtout dans l’établissement du processus qu’on appelle la culture de la sécurité.  Aujourd’hui, dans notre pays, cette culture de la santé et de la sécurité fait cruellement défaut. Ces deux jours de rencontre nous a permis, à travers l’intervention de quelques experts, de nous outiller afin qu’une fois dans nos différents services, mettre en exergue ou expliquer à nos collègues qui n’ont pas pu être présents ce que nous avons acquis« , a-t-il promis.
Faut il rappeler que cet atelier de haut niveau a réuni une diversité d’acteurs clés du secteur : les 33 directeurs préfectoraux des mines, 8 inspecteurs régionaux des mines et de la géologie, des représentants de l’ensemble des sociétés minières opérant en Guinée, des cadres des services techniques en charge des opérations minières, ainsi que des représentants de l’Organisation des Orpailleurs de Guinée et des acteurs de la société civile guinéenne.
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