Conakry : le MEPU-A mise sur la digitalisation pour gérer les flux d’élèves et améliorer les performances

il y a 4 heures 24
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

L’éducation guinéenne entre dans une nouvelle ère de modernisation avec la digitalisation. Désormais, chaque élève disposera d’un numéro d’immatriculation à partir de la 7ème année. Il s’agit d’un système qui permettra de mieux contrôler et améliorer le fonctionnement du système éducatif guinéen, tout en renforçant la supervision des examens nationaux. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A), à travers la Direction générale des examens et concours scolaires (DGECS), a lancé ce mardi 21 octobre 2025, à Conakry un atelier de présentation du rapport d’utilisation de la plateforme de gestion des flux des élèves des classes intermédiaires. L’activité, qui se tiendra sur 2 jours, est accompagnée du lancement officiel des plateformes numériques pour l’année scolaire 2025-2026. Elle a eu lieu en présence de nombreux acteurs du secteur éducatif aussi bien du public que du privé, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Jean paul Cedy, ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’alphabétisation

Dans son intervention, Jean Paul Cédy, ministre de l’Enseignement Préuniversitaire et de l’Alphabétisation, a rappelé l’importance de la transformation numérique dans le secteur éducatif. « Cette initiative du service des examens est une action volontaire, autonome et responsable. Elle n’est pas programmée, mais résulte d’un engagement personnel, matériel et financier d’une direction soucieuse de la qualité de son travail. C’est ce type d’initiatives que j’attends de toutes les directions de notre système éducatif. Le service des examens agit pour disposer de données fiables, gage de résultats crédibles. En digitalisant le suivi des élèves, les chefs d’établissements peuvent mieux gérer les flux et améliorer les performances. Cela exige surtout la volonté de crédibiliser nos évaluations. J’invite les directeurs communaux à encourager la digitalisation dans les établissements, du primaire au secondaire. Aujourd’hui, la transformation numérique de l’éducation est inévitable. Dans le cadre du projet GIGA, près de 2 200 écoles seront connectées à Internet, dont 550 déjà opérationnelles, afin de rendre enseignants et élèves plus autonomes. Récemment, une dizaine de jeunes Guinéens ont été certifiés en Chine grâce à Huawei. Le chef du gouvernement souhaite qu’en cinq ans, la Guinée figure parmi les pays ayant le plus progressé grâce à la digitalisation de l’éducation. C’est ambitieux, mais indispensable pour combler nos retards et s’adapter à un monde de plus en plus numérique », a déclaré M. Cédy.

Poursuivant, le ministre a insisté sur la nécessité de changer la mentalité des acteurs sur les fraudes constatées lors des examens. « S’agissant de la fraude, je souhaite que notre priorité, entre enseignants, soit la qualité de la formation. La lutte contre la fraude doit d’abord passer par un changement de mentalité. Le salut de notre système éducatif viendra de notre volonté collective de nous transformer. Deux leviers sont essentiels : la première, c’est cette revalorisation morale, revenir aux fondamentaux, essayer de former, d’éduquer. La seconde, c’est la remise à niveau académique, c’est d’accepter, de comprendre qu’il y a des lacunes, que ce n’est pas honteux, ce n’est pas malheureux, ce n’est pas impossible. On peut se former, valable pour les enseignants, valable pour les cadres qui sont dans les directions communales, valable pour les directions nationales. On peut s’améliorer, on peut s’améliorer fondamentalement sur l’académique, mais on peut aussi s’améliorer technologiquement, en acceptant d’intégrer les nouvelles technologies dans notre activité professionnelle. Moi, j’y crois. Ça ne va pas être facile, mais j’y crois, parce que le seul but, pour moi en tout cas, de faire un travail, c’est de croire qu’il peut réussir », a-t-il laissé entendre.

Mamady 49 Keita, Directeur Générale des Examens et Contrôles Scolaires

Pour sa part, Mamady 49 Keita, Directeur général des Examens et Concours scolaires (DGECS), a présenté les objectifs de l’atelier et ses innonvations. « L’objectif de cet atelier est de renforcer la gestion des classes intermédiaires au niveau des structures de concentration. Le rôle du service des examens ne se limite plus seulement à l’organisation des examens nationaux ; il s’agit désormais de préparer ces examens dès la base, à partir des classes intermédiaires, de la 7ᵉ année jusqu’en terminale. L’année dernière, nous avons lancé une plateforme de gestion des flux d’élèves, qui permet de suivre les évaluations des classes intermédiaires, selon le même modèle que les examens nationaux. Les résultats sont désormais proclamés par région, par préfecture et par école. Ainsi, un élève non admis en 7ᵉ ne peut pas passer en 8ᵉ, car les critères d’admissibilité aux examens nationaux seront désormais renforcés. Nous avons également pris des dispositions pour sécuriser les notes et uniformiser les attestations du collège au lycée. De plus, la gestion des différentes commissions des examens nationaux surveillants, correcteurs, délégués est désormais informatisée. Cela permet d’éviter les doublons : par exemple, un correcteur au baccalauréat ne peut plus être en même temps surveillant. Tous les acteurs sont concernés : les chefs d’établissements publics et privés, les chargés d’examens, les gestionnaires du baccalauréat, ainsi que les DPE et DCE du Grand Conakry. Par ailleurs, tous les élèves, qu’ils soient dans le public ou le privé, sont désormais immatriculés dès leur entrée au collège. Ce numéro unique les suivra jusqu’à l’université. Notre objectif est de crédibiliser davantage les examens nationaux et d’améliorer le taux de réussite. L’année dernière, les résultats des classes intermédiaires affichaient un taux de passage d’environ 84 %, alors que celui des examens nationaux reste bien inférieur. Nous visons à atteindre ce même taux de réussite d’ici 2030. Pour y parvenir, il faut une implication accrue de tous : enseignants, chefs d’établissement et parents d’élèves. Nous mettrons en place des méthodes visant à encourager les élèves à suivre régulièrement les cours, à progresser de manière responsable et à garantir la fiabilité des résultats. C’est à travers cette rigueur dans la gestion des classes intermédiaires que nous pourrons, dans les années à venir, améliorer durablement les résultats des examens nationaux », a lancé Mamady 49 Keita.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

The post Conakry : le MEPU-A mise sur la digitalisation pour gérer les flux d’élèves et améliorer les performances first appeared on Guineematin.com.

L’article Conakry : le MEPU-A mise sur la digitalisation pour gérer les flux d’élèves et améliorer les performances est apparu en premier sur Guineematin.com.

Lire l'article en entier