Conakry : l’ambassadeur du Rwanda sollicite la construction d’un mémorial en hommage aux victimes du génocide de 1994

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Le Génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994 est l’une des page les plus sombres de l’histoire contemporaine de l’Afrique, d’autant plus qu’il a coûté la vie à près d’un million de personnes, en l’espace de 100 jours.

En marge de la commémoration du 31 ème anniversaire de ce carnage, l’ambassadeur du Rwanda en Guinée, Michel Minega Sebera a saisi l’opportunité pour solliciter auprès de l’État guinéen, représentée à cette occasion par le ministre des affaires étrangères, l’érection d’un mémorial à Conakry, en hommage aux victimes de cette tragédie.

Mais avant, le diplomate Rwandais, a rappelé qu’en plus du fait qu’il soit un évènement du passé, le Génocide des Tutsis est également un cri, un appel vivant à la responsabilité et à la conscience collective. Selon lui, la paix se construit dans la vie de tous les jours.

« La paix n’est jamais acquise, elle se construit chaque jour, dans nos discours, dans nos gestes, dans nos silences parfois. Il nous exhorte à prendre position, à parler lorsque d’autres se taisent et à agir lorsque d’autres détournent le regard. Aujourd’hui, nous devons être la voix de ceux qui ne peuvent plus parler. Nous devons transmettre leur histoire sans le diluer, sans l’effacer, pour que jamais l’horreur ne soit reproduite. Nous devons enseigner à nos enfants que la mémoire est une arme contre l’humanité », a-t-il déclaré.

Dans cet esprit, poursuit-il : « nous aimerons faire une demande officielle au gouvernement de la République de Guinée pour l’érection d’une citadelle mémoriale à Conakry, en hommage aux victimes du génocide de Tutsis de 1994 au Rwanda. C’est un symbole fort de mémoire, de solidarité et de fraternité entre nos peuples », a formulé le diplomate Rwandais.

Enfin, il a signalé que le fait de se souvenir de ce génocide revient à résister, à prévenir mais surtout à construire un monde juste.

« Nous nous souvenons des enfants, des femmes, des hommes brutalement arrachés à la vie, de leurs visages, de leurs rires, de leurs rêves interrompus. Nous nous souvenons des survivants qui portent en eux la douleur, la mémoire et la résilience, de leur dignité silencieuse, de leur courage au quotidien. Nous nous souvenons des familles brisées, des vies anéanties, des espoirs détruits, de ce vide qui ne sera jamais comblé, mais nous nous souvenons aussi du courage, de la force, du combat pour la vérité et la justice. Car la mémoire n’est pas seulement un acte de souvenirs, elle est un engagement, un engagement contre l’oubli, contre l’indifférence et contre la répétition de l’histoire », a conclu Michel Minega Sebera.

Alhassane Fofana

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