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Étudiante en architecture, Kourouma Sylvie Tolno s’est aussi lancée dans la peinture depuis l’année 2021. Cette amoureuse du mouvement Hip-hop pratique son métier avec ardeur et se dit peu encline à s’associer à des cérémonies, comme celle du 08 mars, marquant la journée internationale des droits des femmes. Interrogée récemment par un reporter de Guineematin.com, Sylvie Kourouma a expliqué comment elle en est arrivée là, ses difficultés mais aussi ses espoirs.
Tout d’abord, Kourouma Sylvie Tolno dit ne pas être intéressée par la fête des femmes avant d’expliquer comment elle en est venue à ce métier artiste-peintre. « Personnellement ce mois de mars, c’est un mois comme tous les autres et que cette histoire du mois de la femme, c’est de l’arnaque que je ne supporte pas. Mais bon, comme c’est un mouvement, je vais suivre le mouvement ; sinon, ça n’a rien de spécial hein. J’ai commencé ce boulot en 2021, parce qu’étant étudiante en Architecture, on apprenait le boulot là aussi. En plus, je voulais entreprendre quelque chose, je me suis donc dite pourquoi ne pas appliquer de l’art et avec les trucs du quotidien, parce que c’est un truc que j’aime beaucoup, le mouvement hip-hop, le mouvement reprendre les écritures, les dessins. Je voulais que ça soit un business. C’est comme ça que je suis allée vers des gens, et tout. Donc depuis 2021, c’est devenu une entreprise, c’est un business », a indiqué mademoiselle Tolno.
Parlant des difficultés rencontrées, notre interlocutrice a fait savoir qu’il y en a de deux ordres. « Les difficultés que je rencontre, c’est la fourniture en matières premières ; c’est-à-dire la peinture de bonne qualité, ça ne se trouve pas ici, il faut commander. Ce qui prend du temps et quand je suis en rupture, je suis obligée d’attendre, ou bien me débrouiller avec des couleurs très rares. Donc souvent, je suis en pénurie parce que je n’en trouve pas sur place. Et puis, d’autres difficultés, comme je veux employer plusieurs personnes, mais il y a peu de gens que j’arrive à convaincre, parce que c’est un métier complexe, ça prend beaucoup de temps, beaucoup de concentration. Il y a peu de gens qui s’y intéressent », regrette Sylvie Kourouma.
Parvient-elle à tirer son épingle du jeu dans l’exercice de son métier d’artiste-peintre. « Il y a quelqu’un qui m’a dit que l’art, ça peut satisfaire les gens, mais pas se satisfaire soi-même. Mais bon, moi je le fais parce que j’aime beaucoup ce métier. Parallèlement, je suis architecte. Donc, je pense que l’art me satisfait parce que moi je peux satisfaire l’art. Actuellement, je suis sur mon mémoire. Mais en prenant de l’âge, on arrive à gérer nos problèmes. Ne rien faire, ce n’est pas admissible pour moi. Donc, je ne peux pas comprendre que quelqu’un ne fasse rien. Donc, ça serait mieux de partir vers ces dames qui sont assises à la maison, leur demander ce qui leur manque pour faire quelque chose. Parce qu’il y a toujours quelque chose à faire que de rester à la maison. Moi, je pense que cette affaire de lancer un message auprès des gens, ça dépend de leurs priorités. Moi, je suis ma propre priorité. C’est vrai que je cherche beaucoup d’opportunités, mais je ne pense pas que lancer un message à l’Etat est la solution. Il faut faire ses preuves en tant que femme, c’est à dire travailler comme tu peux », a-t-elle laissé entendre.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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