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Le Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC) a été officiellement lancé ce lundi 11 décembre à Conakry, a-t-on constaté sur place.
Dans son allocution de circonstance, le directeur sectoriel de la pauvreté et de l’équité pour la région Afrique de l’Quest et du Centre de la Banque Mondiale (BM), Johan Mistiaeu a rappelé que le Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre couvre à ce jour 8 pays en Afrique de l’Ouest et 3 pays en Afrique Centrale et quatre organisations régionales (Union Africaine, la CEDEAO, I’UEMOA et la CEMAC).
Poursuivant, il a indiqué que la nature régionale du Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC) fait d’elle une excellente opportunite pour le renforcement de la collaboration, la coordination et le partage d’expérience et de connaissances Sud Sud. « En Guinee, les activités du projet vont non seulement renforcer la qualité et la disponibilité des statistiques économiques et sociales traditionnelles, mais également les statistiques du secteur (…)« , a-t-il fait savoir.
Dans le même sillage, il a souligné qu’en mai 2023, la Banque Mondiale a approuvé ce projet régional d’un coût global de 460 millions de dollars américains, dont la Guinée bénéficie d’un soutien financier substantiel s’élevant à 45 millions de dollars américains pour renforcer son système statistique.
Pour sa part, le représentant résident de la Banque Mondiale en Guinée, Issa Diaw a fait savoir que disposer de statistiques fiables et à jour a toujours été un maillon fort du partenariat de la Banque Mondiale avec la Guinée en vue de mesurer les efforts vers l’atteinte de leur vision qui est de réduire l’extrême pauvreté sur une planète vivable et stimuler une prospérité partagée.
« C’est dans ce cadre que le projet Harmonisation et Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre revêt une portée significative », a-t-il expliqué.
Prenant la parole, la ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Rose Pola Pricemou dira qu’il s’agit d’un projet d’envergure régionale touchant plusieurs pays de la sous-région.
« La production et la disponibilité des statistiques fiables et de bonne qualité sont fondamentales pour éclairer la lanterne des décisions politiques et suivre les engagements régionaux et internationaux auxquels notre pays a librement et souverainement souscrits », a-t-elle déclaré.
Et déchaîner en ces termes : « ces statistiques sont essentielles pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, les programmes ainsi que les projets de développement, en vue de promouvoir une croissance forte, diversifiée, inclusive et durable de nature à réduire l’incidence de la pauvreté sur nos concitoyennes et concitoyens et à circonscrire les effets et impacts des changements climatiques« .
Plus loin, la ministre Rose Pola Pricemou a affirmé que les données de bonne qualité pour la modélisation macroéconomique et les plans d’actions sur le climat sont rares ou parfois indisponibles.
« Les statistiques sur le genre doivent être constituées pour mieux orienter les politiques genre, équité et inclusion. Pour soutenir une croissance diversifiée, inclusive, durable et pro-pauvre, les politiques, les programmes et les projets de développement doivent donc apporter des réponses adéquates à différents défis, au nombre desquels : la gestion de la démographie, la connaissance de la structure et la dynamique économique, la prise en compte des questions de genre et du renforcement du capital humain par la diversification de l’économie nationale, la construction des infrastructures socio-économiques de base, le renforcement du cadre de gouvernance économique et financière et la lutte contre le changement climatique », a-t-elle souligné.
A en croire la ministre Rose Pola Pricemou, la mise en œuvre de ce projet permettra d’améliorer les principaux indicateurs macroéconomiques et sociaux de notre pays, ce qui pourrait, a-t-elle insisté, à terme améliorer les conditions de vie des populations, grâce à des prises de décisions efficaces et efficientes basées sur des données probantes.
Dans son de discours de lancement des travaux, le représentant du Premier ministre, Dr Lancinè Condé a souligné que l’importance des statistiques aussi bien en amont et en aval n’est plus à démontrer. « En amont, elles servent à cibler les interventions du gouvernement, des partenaires au développement en faveur des populations. En aval, elles sont nécessaires et même indispensables pour évacuer les politiques à l’effet de cerner un impact sur les conditions de vie des citoyens« , a-t-il expliqué.