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La décision du Ministère des sports de mettre à la tête de la Fédération guinéenne de basketball une commission ad hoc dans le but de trouver une issue favorable à la crise qui secoue l’instance dirigeante de ce sport en Guinée est bien apprécié par le camp adverse de l’ancienne équipe dirigée par Sakoba Keïta.
Amara Babila Keïta avec qui nous avons eu un entretien sur l’état actuel de ce sport, nous confie que c’est la meilleure décision prise par les autorités de la transition concernant la crise que traverse cette discipline sportive.
Mais avant de livrer son analyse sur la question de l’installation de la commission Ad hoc, le basketteur a fait un petit commentaire sur la situation actuelle du basket-ball dans son pays.
« Le niveau du basketball guinéen est aujourd’hui très bas, il y a beaucoup de boulots à faire parce qu’il faut commencer à former à tous les niveaux (entraîneurs, joueurs, arbitres), même dans le management, il faut former les gens sur comment gérer le sport. Il faut installer une politique de gestion vraiment rigoureuse et infaillible, le basketball se porte très mal aujourd’hui parce que c’est la famille (du basketball, ndlr) qui qui est déchirée en fait », a entamé Amara Babila Keïta avant de revenir sur la décision du Ministre Lansana Béa Diallo.
« Durant tout ce temps, c’est maintenant qu’ils ont décidé de mettre ce comité en place. C’est un acte à saluer, il n’est pas trop tard pour récupérer le basket-ball guinéen. Le Ministère a compris que s’il laissait la latitude à l’actuelle équipe d’organiser le congrès, ça n’allait pas être un congrès inclusif où tout le monde prendra part. Donc, le fait de mettre ce comité en place avec l’accord de FIBA bien sûr, ça permet de rassembler toute la famille du basket-ball pour faire correctement les choses sans qu’il n’y ait suspicion », a-t-il réagi.
Dans cette même interview, Amara Babila Keïta, a déploré l’arrêt du championnat national de basketball sur le sol guinéen.
« Il n’y a pas de championnat, ils font des simulacres de championnat », fulmine-t-il.
Ce n’est pas tout, l’ancien athlète, s’est aussi exprimé sur l’avenir du basketball guinéen.
« Le bureau qui sera là, c’est lui qui sera chargé de diriger le basketball en Guinée. Que ça soit moi ou quelqu’un d’autre, on va tous se rallier derrière cette personne pour pousser le basketball de l’avant. On a un grand chantier pour ce sport et à travers tout le pays par ce que le basket-ball aujourd’hui se limite à Conakry seulement, l’intérieur du pays c’est juste que du cinéma. Ça fait combien de temps y a pas eu de championnat à l’intérieur du pays ? Ce n’est pas parce que leur mandat est fini qu’ils vont essayer d’organiser quelque chose à Dabola pour dire que c’est le championnat national… Ça n’a pas regroupé les vrais clubs de la Guinée. Aujourd’hui, le nouveau bureau qui sera mis en place c’est celui que tout le monde va considérer et tout le monde sera là pour aider ce bureau à atteindre les objectifs », a-t-il indiqué.
Avant de mettre un terme à cette interview, Babila Keïta, s’est prononcé sur le tournoi de la BAL qui regroupe chaque année les meilleurs clubs africains.
« SLAC n’est pas préparé pour jouer la BAL. Il n’y a pas de championnat, y a rien, les gens qui jouent ici ne sont pas ceux qui vont représenter vraiment le SLAC à l’extérieur. Avec ça, comment tu veux qu’une équipe se qualifie ou donne de bons résultats ? On ne peut pas donner de bons résultats sans une bonne préparation des joueurs qui jouent ensemble pendant toute une année, qui se connaissent, qui se comprennent. Mais vous réunissez des gens de gauche à droite pour aller représenter le pays parce qu’ils jouent dans tel ou tel championnat là-bas pour qu’on ait un niveau dont on rêve avoir, on ne peut l’avoir comme ça, c’est toute une préparation. La BAL ce n’est pas des amateurs qui vont là-bas, c’est des professionnels qui vivent du basket. En Guinée ici quel joueur vit du basket ? Y en n’a pas et ce sont ces genres de choses qu’on a combattu, il faut professionnaliser le milieu. Le SLAC c’est le club de Sakoba et il fait ce qu’il veut, il sélectionne comme il veut », a conclu Amara Babila Keïta.
Al Hassan Djigué