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Les opérations de recensement biométrique dans le cadre du programme national à vocation d’état civil (PN-RAVEC), initiée par le gouvernement guinéen, prendront fin le 30 mai prochain sur l’ensemble du territoire national. À moins d’une semaine de la date limite, le directeur national de la Marine Marchande, Paul Moussa Diawara, a tenu à sensibiliser les citoyens des cinq quartiers de Coléah, dont il est le parrain, sur l’importance du recensement biométrique, à travers un meeting et un marathon.
Vêtus de tee-shirts blancs à l’effigie du Général Mamadi Doumbouya, les citoyens, majoritairement jeunes, ont réitéré devant M. Diawara leur engagement à se faire enrôler avant la date butoir.
Satisfait de la forte mobilisation, M. Diawara a rappelé à la communauté de Coléah le caractère stratégique de leur localité, qu’il a qualifiée de « porte d’entrée et de sortie du pouvoir central ». Il a souligné que cette position fait de Coleah un quartier important et stratégique, qui doit être en avant-garde et en arrière-garde du combat pour le développement de notre pays.
En remerciant les habitants pour l’avoir désigné comme parrain des cinq de quartiers de Coleah, Paul Moussa Diawara a affirmé son engagement.
« Encore une fois, je voudrais vous rassurer de mon engagement, de ma disponibilité et de mon entière disponibilité pour ce qui constitue la vie de Coleah, la vie au quotidien, la vie des populations, la vie de mes concitoyens. Je ferai en sorte que Coleah ne reste pas en marge du combat pour le développement engagé par le Général Président Mamadi Doumbouya, pour le renouveau de notre pays, pour le développement harmonieux de notre pays. Vous-mêmes vous voyez, ce recensement est important. »
L’urgence de se faire recenser avant la fin des opérations
Concernant spécifiquement le recensement biométrique, Paul Moussa Diawara a insisté sur l’urgence pour ceux qui ne se sont pas encore acquittés de cette obligation civique, une première dans l’histoire de la Guinée depuis les indépendances. Ainsi, il a déclaré, en langue soussou: « Il reste cinq jours. Ceux qui n’ont pas encore pu se faire recenser n’ont qu’à se faire recenser. À partir de dix ans, les pères de famille, mères de famille, dites à vos enfants ou prenez leurs mains, amenez-les se faire recenser pour qu’ils deviennent à partir de maintenant des citoyens à part entière. Des citoyens de Coleah, des citoyens de Conakry, des citoyens de la République. Encore une fois, je voudrais vous dire que le recensement a beaucoup d’avantages. »
Avantages du recensement pour le développement durable
Ce recensement offre aux citoyens guinéens l’opportunité d’obtenir gratuitement des documents administratifs et une carte d’identité biométrique. M. Diawara a attribué cette avancée au Général Président Mamadi Doumbouya, en soulignant l’importance de disposer de chiffres fiables sur la population.
« Cela est important parce que, comme l’a dit Damba, on est toujours en train de dire, depuis dix ans, quinze ans, vingt ans, on est toujours en train de dire on est à six millions d’habitants. Mais même les Guinéens qui sont au Sénégal dépassent quatre à cinq millions d’habitants. Les Guinéens résidant au Sénégal, les Guinéens résidant en Côte d’Ivoire… Ils sont plus que ça. Mais on continue à dire. Donc ça veut dire que, depuis dix ans, quinze ans, il n’y a pas eu de naissance en Guinée. C’est la même statistique. Ce n’est pas possible. Cela n’est pas vrai. »
Il a ajouté que le développement amorcé par le Président de la Transition doit reposer sur des faits et des statistiques précises.
« On ne peut pas envisager les réformes. On ne peut pas envisager la refondation. On ne peut pas envisager le développement sans connaître le nombre exact de la population. Car si on continue à dire qu’on est six millions, même dans le cadre bilatéral et multilatéral, on ne peut pas avoir l’aide nécessaire pour appuyer, pour booster le développement que nous voulons. Parce qu’on ne peut pas donner dix millions de dollars à une population par exemple, à une population de six millions d’habitants et donner les mêmes dix millions de dollars à une population de 300 millions d’habitants au Nigeria. Ce n’est pas le même enjeu. »
La maîtrise des données démographiques, facteur de développement
Le recensement en cours permettra de quantifier avec exactitude la population guinéenne, une maîtrise essentielle pour le développement.
« La statistique, le nombre, la population connue de façon précise, est un facteur de développement économique, social, ça permet de répartir les richesses, d’investir conformément aux statistiques des populations et de faire en sorte que personne ne soit laissé en compte. »
Naby Yaya Camara, membre de la délégation spéciale de la commune de Matam et coordinateur de ce mouvement regroupant les cinq quartiers de Coleah, a réaffirmé, au nom de la coordination des 5 quartiers de Coleah, son engagement à sensibiliser massivement les citoyens pour qu’ils se fassent recenser avant la date butoir avant de réaffirmer leur soutien au Général Mamadi Doumbouya.
« Cette initiative a été décidée par le parrain de ce mouvement. Il dit, nous on n’est pas là pour faire des propagandes, on est là pour soutenir. Et pour soutenir, il faut mettre des actes concrets. Ces actes concrets, c’est quoi ? C’est pousser la population, les citoyens de Coléah, à se faire recenser. C’est ça que moi je veux. Je veux même qu’après le recensement, avant les élections, qu’on puisse dire que le recensement des 5 quartiers de Coléah est de 100 %. C’est pour cela qu’on a dit qu’ils seraient derrière lui. C’est par rapport à cela que vous avez vu maintenant la grande mobilisation des quartiers de Coleah », a-t-il déclaré au nom des quartiers de Coleah Lansebounyi, Coleah Domino, Coléah Centre, Coleah Cité et Coleah Imprimerie.
Le meeting s’est achevé par un carnaval géant qui a parcouru Coléah Domino, le pont Moussoudougou, la corniche sud et Mafanco.
Alhassane Fofana