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Récemment, à travers une décision, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a suspendu pour trois mois deux principaux partis politiques du pays. Il s’agit de l’UFDG de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo et du RPG de l’ancien Président Alpha Condé.
Réagissant à ce sujet, ce mercredi 3 septembre 2025 chez nos confrères de France 24, Cellou Dalein Diallo a estimé que cette décision de suspension est l’aboutissement d’un plan machiavélique bien établi. Selon lui, ce n’est pas exclu que les principaux partis politiques soient dissous, d’autant plus qu’ils subissent un acharnement de la part du pouvoir de Conakry.
« Il ne faut pas exclure que les principaux partis politiques soient dissous, parce que les partis représentatifs, ils n’en veulent pas. Surtout lorsque ces partis sont opposés à cette confiscation du pouvoir par Doumbouya. Ils connaissent parfaitement la capacité de mobilisation de l’UFDG, ils connaissent parfaitement le poids électoral de l’UFDG. Donc, dès le départ, dès que la décision de confisquer le pouvoir a été prise, on a envisagé par quel moyen exclure l’UFDG et les partis qui sont représentatifs. Je rappelle que l’UFR, l’UFDG et le RPG ont engrangé 95% des suffrages de toutes les élections organisées depuis 2010 jusqu’en 2020. Donc, ce sont des partis très représentatifs et ils n’ont pas d’argument pour justifier la commission du parjure et la confiscation du pouvoir. Parce qu’il y a eu des discours qui ont été déclinés, il y a eu une charte de la transition que Doumbouya lui-même a juré de respecter et de faire respecter. Donc, pour commettre ce parjure, ils n’ont pas d’argument. Alors, ils ne voulaient pas qu’on participe au débat. Il fallait suspendre ces partis représentatifs qui ne l’étaient pas encore et il fallait refuser de donner la parole aux représentants de ces partis. Ensuite, maintenant, ce n’est pas exclu que ces partis soient dissous, d’autant plus que tout le monde suit le harcèlement dont l’UFDG a été l’objet, par exemple, depuis l’avènement de la junte au pouvoir », a-t-il dit.
Cellou Dalein a par ailleurs, soutenu que dès lors que la décision avait été prise de maintenir le Général Mamadi Doumbouya au pouvoir, « il fallait exclure ceux qui sont susceptibles de gagner les élections ».
Ce plan a commencé, a-t-il précisé, par l’envoi en exil de ces acteurs.
« Naturellement, moi je fais partie de ceux-là. D’abord, on a déclenché des poursuites fantaisistes contre moi, mais aussi on a refusé systématiquement que je sois enrôlé dans le fichier. À Abidjan, j’ai été dans deux bureaux, on a dit que les instructions avaient été données et qu’elles étaient fermes, que je ne devais pas être enrôlé. Il n’y avait aucun motif. J’avais tous les documents requis pour être enrôlé », a-t-il regretté.
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