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Une semaine après la publication de la photo de leur rencontre avec le Président de la transition, Cellou Baldé et Malhado Diallo n’assument plus de hautes fonctions depuis lundi dernier, au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Ces deux cadres ont été remplacés à leurs différents postes.
Pour Bella Kamano, président du parti Union pour la liberté et l’émergence (ULE), la décision d’exclure Cellou Baldé et Malhado Diallo d’un parti qu’ils ont aidé à grandir pour des raisons aussi ‘’légères’’ n’est pas une sage décision. D’ailleurs, a-t-il dit, c’est une chance pour chaque citoyen de rencontrer le Président de la République.
« J’ai été très, très touché par ce que vivent aujourd’hui les deux grands frères cadres de l’UFDG à savoir Malhado et Cellou Baldé. Je suis au regret de constater que ces deux cadres qui se sont battus, corps et âme, qui ont tout donné dans ce pays pour que l’UFDG soit là où elle est aujourd’hui, que ces deux cadres soient aussi récompensés de la manière la plus brutale. Et pourquoi, pour avoir simplement rencontré un Président de la République en tant que citoyen, pas en tant que responsable du parti. On ne pouvait pas leur remplacer automatiquement à leurs postes parce qu’ils ont eu la chance de rencontrer le Président de la République. Pourtant, au moment où le Président de l’UFDG était encore sur le sol guinéen, il avait tenté de rencontrer le Président Mamadou Doumbouya, mais malheureusement il n’a pu le faire. Si les autres ont eu la chance de le rencontrer, je crois que c’est à leur avantage », a-t-il dit d’entrée.
Poursuivant, le journaliste Bella Kamano a soutenu que l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo est en train d’agir en autocrate, en coupant la tête de ses lieutenants, de manière unilatérale.
« Je vais un peu plus loin pour rappeler que l’UFDG devient de plus en plus un parti fasciste, puisque la démocratie est en train d’être enterrée par des décisions unilatérales de son Président. Mais aussi, je veux rappeler que M. Cellou Dalein Diallo est en train d’agir en autocrate, parce qu’en vérité, un parti que vous avez réussi à construire avec des lieutenants qui sont à la tête des unités, vous les coupez la tête au moment où vous êtes prêts à aller au combat. Je crois que vous ne vous préparez pas à gagner le combat, mais plutôt vous vous préparez à perdre le combat. Les deux ont tout fait pour que l’UFDG soit là où elle est aujourd’hui. Leur récompenser de la sorte me met très mal à l’aise, c’est pourquoi je dénonce avec beaucoup de pincement au cœur », a-t-il ajouté avant de justifier son intérêt pour cette affaire par le fait que « l’UFDG l’UFDG intéresse tous les citoyens, du plus bas niveau au plus haut niveau par qu’elle est un parti politique qui a réussi aujourd’hui à s’imposer sur l’échiquier national ».
Enfin, Bella Kamano dit à qui veut l’entendre que tout sujet lié à l’UFDG intéresse les Guinéens.
« Tout sujet qui intéresse l’UFDG intéresse tous les citoyens, du plus bas niveau au plus haut niveau. Il se pourrait qu’un jour, le parti que j’ai l’honneur de diriger puisse rejoindre l’UFDG ou que l’UFDG puisse rejoindre mon parti. Nous sommes, en quelque sorte, des hommes qui évoluent dans le même secteur. Un partenariat n’est pas exclu, un partenariat peut être aujourd’hui bâti ou peut-être bâti demain, c’est pourquoi j’en parle. En toute franchise, il faut reconnaître que, de plus en plus, ce parti se dirige vers le fascisme. Quand, à la tête d’un parti politique qui se veut démocratique, vous avez un président qui décide de manière unilatérale, à chaque fois qu’un cadre pose un acte qui est dénoncé par des militants à la base ou même qui fait l’objet de critiques sur les réseaux sociaux, le président va et prend une décision. A mon avis, ce n’est pas la bonne manière de diriger un parti qui est aussi grand que l’UFDG, qui a réussi à s’institutionnaliser dans notre pays », a-t-il dit.
Bella Kamano a, par ailleurs, soutenu que les cadres de l’UFDG n’avaient nullement besoin de l’autorisation de leur parti pour rencontrer le Président de la transition, puisqu’ils ne le faisaient pas au nom de l’UFDG.
MohamedNana BANGOURA