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Professeur Namory Keïta, médecin en service au CHU de Donka a confirmé l’effectivité des cas de violences sexuelles lors de la répression sanglante du stade de Conakry en 2023.
Dans sa déposition à titre de témoin, devant les juges du tribunal criminel délocalisé de Dixinn à l’audience de ce lundi, l’ancien chef du service de gynécologie au moment des faits, a déclaré que des femmes victimes d’une extrême atrocité ont été admises dans son service.
« Parmi les victimes que nous avons reçues, il y avait des femmes violées. Certaines ont dit qu’elles ont été déshabillées, et que certains militaires ont abusé d’elles et d’autres ont utilisé des baïonnettes, des canons de fusil qu’ils ont introduit dans leurs vagins et des morceaux de bois. Et lorsque les femmes ont été examinées, il y avait effectivement des blessures au niveau de leurs vagins et quelques débris de bois dans les parties génitales de certaines femmes (…). Elles ont dit que ce sont certains hommes habillés en tenue militaire qui ont commis le viol », a-t-il révélé.
Il précise que parmi ces femmes violées, figurait des mineurs âgées de 16 à 17 ans. C’est ce qui l’amène à dire que c’était la première fois pour lui d’assister à des cas de viol aussi massifs.
Le médecin poursuit en disant que ce jour, le CHU de DONKA ressemblait à un champ de bataille au regard du nombre de blessés.
Alors qu’ils cherchaient à offrir aux patients les premiers soins, Pr Namory Keïta révèle qu’ils ont été empêchés par des bérets rouges, qui avaient même usé de gaz lacrymogènes.
Alhassane Fofana