Brouillage et interférence : Kabinet Condé déplore cette situation et alerte sur la perte des emplois

Après le brouillage des ondes en fin novembre 2023, les responsables des médias ont constaté depuis le 14 janvier dernier une interférence sur les différentes fréquences de tous les médias victimes de brouillage.

Saisi sur la question, Kabinet Condé, Directeur Général du groupe Hadafo médias, dénonce l’attitude de l’ARPT.

« Je suis extrêmement préoccupé par cette situation de brouillage de nos fréquences qui porte gravement atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information de nos Auditeurs. Nous déclinons fermement toute responsabilité sur les contenus qui pourraient être diffuser frauduleusement sur nos fréquences brouillés. N’importe qui pourrait s’en emparer pour distiller des messages dangereux ou manipuler l’opinion publique », a-t-il indiqué, avant de préciser que son média est en règle.

« Cette interférence, et d’autant plus incompréhensible que nous sommes en parfaite conformité, vis-à-vis de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications. Nous sommes à jour dans le paiement de toutes nos redevances. L’ARPT est censée garantir un accès équitable pour tous les opérateurs dans la transparence et l’impartialité. Or, elle ne nous fournit aucune explication sur l’origine de ce brouillage. C’est profondément choquant de la part d’une Institution chargée de développer le marché des télécoms et de protéger le consommateur. Leur silence crée un grand dysfonctionnement. Je rappelle également avec fermeté que ce brouillage de nos fréquences crée un lourd préjudice à notre groupe de médias. Les importantes pertes financières engendrées mettent en péril des dizaines d’emplois des Guinéens et des familles en dépendent. Bon nombres de nos annonceurs et de nos partenaires renoncent à communiquer sur notre antenne face à l’incertitude et aux perturbations que subissent nos programmes. C’est l’ensemble de l’écosystème des médias guinéens qui est déstabilisé. C’est pourquoi d’ailleurs, j’appelle les auteurs, mais surtout l’ARPT qui est l’Autorité compétente de mettre fin à ce brouillage, à favoriser un dialogue constructif », a t-il indiqué.

Ce responsable de médias à enfin rappelé que l’accès à l’information doit primer sur toute autre question.

« Nous sommes disposer à discuter pour trouver une solution rapide, parce qu’aujourd’hui lorsque vous capter notre fréquence, ce sont trois chansons qui passent en boucle, notamment de la musique militaire. Nous déclinons toute responsabilité cela n’émane pas de nous, il faut que les gens le sache. La vitalité des médias guinéens et l’accès à l’information pour tous nos concitoyens doit primer sur toute autre considération », a-t-il laissé entendre.

Hadjiratou Bah