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C’est à la surprise générale que Foniké Mangué et Mamadou Billo Bah ont été interpellés dans la nuit du mardi au mercredi 10 juillet 2024.
Cette actualité continue de susciter des réactions au sein de l’opinion. Ce jeudi, le président du parti Bloc Libéral s’est exprimé sur le sujet dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction. Dr Faya Millimono commence par se poser des questions.
« Est-ce que c’est une arrestation ? Auquel cas, on devait savoir le magistrat qui en a donné l’ordre et à quel agent de sécurité pour l’exécuter ? Ça, c’est une arrestation. Est-ce une disparition ? Ça devient un problème de sécurité pour chacun d’entre nous. C’est-à-dire, que quand dans une République, un citoyen qui a été au lit n’est plus retrouvé le lendemain par les parents, ça devient inquiétant », a-t-il réagi.
Pour Dr Faya Millimouno, quelque soit ce qu’on pourrait reprocher à Foniké Mangue et à Billo Bah, du moment que les autorités ont choisi de faire de la justice la boussole, elles doivent s’y conformer. Il estime que prendre un autre chemin serait dangereux et condamnable.
Plus loin, le président du BL, demande aux autorités de cultiver la culture de la communication dans leurs démarches.
« L’une des choses qu’on a toujours sollicité auprès de la junte, c’est qu’on communique bien. Communiquer bien, c’est que quand il y a un problème qu’on fasse si c’est une enquête qui doit être engagée, on dit on va faire une enquête. Mais on a des gens qui perdent la vie sur les routes, on n’entend pas parler de communiqué. Personne ne peut se sentir confortable dans un tel pays. Et si le guinéen lui-même ne se sent pas confortable en Guinée, qu’en est-il de ce bel investisseur qui pourrait éventuellement venir investir son argent en Guinée pour aider la Guinée à faire face à ses problèmes ? Donc, il s’agit de donner les raisons, s’ils ont été interpellés ou s’ils sont sous enquête, qu’on sache au moins à quel niveau. Là, ça peut rassurer plus d’un. Mais quand on dit deux personnes ont disparu, on ne les voit pas, les avocats disent qu’ils ne savent où ils sont, c’est inquiétant. Je crois qu’on peut se passer de ces genres de choses. Il faut véritablement qu’on se conforme à un minimum de règles de fonctionnement des sociétés démocratiques respectueuses des droits et libertés », a exhorté l’acteur politique.
Sékou Diatéya Camara