Arrestation de dame Mariama Sylla à New York : humiliation ou sécurité ? L’ARDAN évoque un conflit personnel

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Le 27 juillet 2025, un incident a marqué l’assemblée de l’Association des Ressortissants de Dalaba en Amérique du Nord (ARDAN). Contre toute attente, la rencontre a viré à la controverse avec l’arrestation, par la police new-yorkaise, de dame Mariama Sylla — également connue sous le nom de Houssainatou Diallo — et de son époux. Filmée, la scène a rapidement enflammé les réseaux sociaux : des images saisissantes, une voix indignée qui s’élève, et une association qui tente de clarifier les faits. Entre accusation d’humiliation et justification sécuritaire, retour sur une affaire où la vérité se heurte aux ressentis.

Dès le lendemain, Mariama Sylla a brisé le silence à travers un message poignant publié sur les réseaux sociaux, dénonçant une « humiliation publique » et un « leadership autoritaire » au sein de l’ARDAN. Elle affirme avoir été expulsée « sans raison valable, sans le moindre respect », et pointe du doigt le président de l’association, qu’elle qualifie de « complice silencieux ».

« Ce que vous avez fait, c’est donner encore plus de sens à mon combat », a-t-elle écrit, sur un ton à la fois blessé et combatif. Se revendiquant porteuse d’une vision de justice et d’unité, elle accuse l’association d’avoir terni l’image de Dalaba à travers des pratiques d’exclusion et de manipulation.

Face à la tempête médiatique, l’ARDAN a réagi le 31 juillet 2025 par un communiqué officiel. Le ton y est mesuré, mais ferme. L’association dit « déplorer profondément » l’arrestation, tout en rejetant toute motivation politique. Elle évoque un conflit personnel ancien, remontant à 2019, entre Mariama Sylla et certains membres, aggravé en 2022, et culminant avec une altercation le 22 juin dernier.

Selon l’ARDAN, une plainte pour harcèlement aurait été déposée à l’encontre de Mme Sylla. L’association affirme lui avoir recommandé de ne pas assister à l’événement, après plusieurs tentatives de médiation infructueuses. Sa présence à l’assemblée générale aurait été, selon elle, une provocation délibérée. L’intervention de la police serait intervenue « dans un souci de sécurité », après le refus du couple de quitter les lieux.

« (…) L’incident découle d’un conflit personnel et prolongé entre Madame Diallo et plusieurs membres de l’association, remontant à un premier incident en 2019, puis à nouveau en 2022, lors de notre deuxième assemblée générale. Plus récemment, le 22 juin 2025, une altercation verbale et physique a eu lieu entre Madame Diallo et un autre membre, au même endroit prévu pour notre assemblée. Une plainte pour harcèlement a été déposée contre elle auprès de la police de New York. Dans un souci de sécurité et pour préserver la sérénité des travaux, les organes dirigeants de l’ARDAN, en concertation avec les notables de Dalaba et les autorités morales de Mitty, avaient recommandé à Madame Diallo de ne pas assister à l’assemblée générale. Malgré plusieurs tentatives de médiation et de réconciliation menées à travers des conférences téléphoniques, la situation n’a pu être résolue. Deux jours avant l’événement, une dernière rencontre impliquant son époux et des représentants de la sous-préfecture de Mitty a permis de rappeler les risques encourus et de préconiser des mesures dissuasives. Malgré ces démarches, Madame Diallo et son époux ont choisi de se rendre sur les lieux de l’assemblée, en défiant les recommandations formulées. Une fois sur place, ils ont été invités par les forces de sécurité à quitter la salle, dans le but d’éviter tout trouble. Leur refus d’obtempérer a entraîné leur interpellation, suivie d’une libération quelques heures plus tard. (…) », renseigne l’ARDAN.

Deux récits, deux versions, mais une même conséquence : un événement communautaire entaché par un incident qui jette une ombre sur les idéaux de cohésion et de respect mutuel que revendique l’ARDAN. Les images de Mariama Sylla menottée ont ému, choqué, et suscité un débat plus large : comment concilier la gestion des conflits internes avec la préservation de l’honneur communautaire au sein de la diaspora guinéenne ?

Alors que Mariama Sylla promet de ne pas se taire, l’ARDAN réaffirme son engagement en faveur de la paix et de l’unité. Reste à savoir si la réconciliation demeure possible — et à quel prix.

Sâa Robert Koundouno

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