Affaire diplômes de l’UGLC: le collège des Recteurs et Directeurs généraux apporte des clarifications

Face à la forte colère que le retrait des diplômes de la promotion 2022-2023 de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia a créée, le collège des Recteurs et Directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur de Guinée a pris la parole ce samedi 10 février 2024. A la faveur d’une conférence que ces responsables ont animée dans les locaux de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, ceux-ci sont revenus sur les dispositions de la réglementation de notation de 2019, désormais en vigueur dans les institutions d’enseignement du pays.

Aussi, Dr Alpha Kabinè Keita et ses collègues ont expliqué, l’impérieuse nécessité pour les étudiants concernés, de retourner les diplômes, afin de la changer.

« Sur les diplômes des étudiants sortants de cette année de l’université de Sonfonia, vous constatez qu’on fait appel au règlement des études de 2019, mais dans le calcul des notes, on est allé sur la base du règlement des études de 2007. Ce qui fait que vous voyez sur les diplômes, une mention ‘’excellent’’ qui n’existe plus dans l’unique règlement appliqué dans nos institutions, qui est le règlement des études de licence du 31 décembre 2019. Rien qu’à cause de cette incohérence, cette dichotomie entre le préambule et le contenu du diplôme, ça justifie que l’on rappelle les diplômes pour corriger cette non-conformité. Les mentions qui doivent être attribuées le doivent sur la base d’un seul et unique règlement, qui est le seul règlement valable dans les institutions d’enseignement supérieur. Les appréciations ne peuvent pas être faites sur la base d’un autre règlement », a-t-il précisé.

Evoquant le sort des diplômes concernés, Dr Keita dira que ces documents ne sont que des papiers. C’est pourquoi, ce responsable estime que« les étudiants auxquels on a demandé de ramener les diplômes, doivent les ramener », a-t-il prévenu.

« Il faut faire en sorte que les documents qui sont délivrés soient juridiquement conformes et que leur crédibilité ne soit pas remise en cause. Certains évoquent le problème de mention, mais je pense que ce n’est pas un problème. Vaut mieux avoir un diplôme avec une mention passable, mais crédible que d’avoir un diplôme avec une mention très bien ou excellent mais dont la crédibilité est remise en cause. Si à l’avenir, vous présentez votre diplôme et celui-ci remarque la dichotomie qu’on vient d’évoquer, il ne va pas vous prendre au sérieux. Nous sommes très contents d’avoir des collaborateurs qui sont capables de prendre leur responsabilité de reconnaitre qu’il y a eu une erreur et que cette erreur doit être corrigée »,a-t-il ajouté.

MohamedNana Bangoura