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Ce mercredi, le procès de l’ancien directeur général de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée (BNIG), ainsi que d’autres prévenus, s’est poursuivi devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). L’audience a pris une tournure particulière lorsque la cour a tenté d’entendre les déclarations de Maurice Eugène Alecaut, mais cette démarche a été entravée par l’absence de son avocat.
En effet, le prévenu a expliqué qu’il n’était pas en mesure de s’offrir les services d’un avocat pour sa défense, une situation qui a conduit le ministère public à solliciter la nomination d’un avocat d’office. S’appuyant sur les dispositions de l’article 13 de la loi 007 portant création de la CRIEF, le ministère public a demandé à la cour de désigner un avocat pour assurer la défense de Maurice Eugène Alecaut. Cette demande a été acceptée, et l’affaire a été renvoyée au 19 mars pour la désignation officielle de l’avocat.
Dans le même temps, l’avocat d’Alpha Mohamed Kallo, Me Jocamey Haba, a demandé la remise en liberté de son client. La partie civile ne s’est pas opposée à cette demande. Toutefois, Me Pépé Antoine Lamah, représentant de la partie civile, a conditionné cette remise en liberté au paiement d’une caution de 30 milliards de francs guinéens, une proposition rejetée par le ministère public.
Amiata Kaba, représentante du ministère public, s’est fermement opposée à cette demande, soulignant que la remise en liberté à ce stade risquerait de perturber le bon déroulement de l’enquête et la poursuite des débats. Après avoir pris en compte les arguments de chaque partie, le juge a finalement rejeté la demande de liberté provisoire d’Alpha Mohamed Kallo.
La cour a ensuite renvoyé l’affaire au 19 mars pour la poursuite de l’instruction. Ce renvoi vise à permettre la désignation d’un avocat d’office pour Maurice Eugène Alecaut, la communication des statuts d’Afriland First Bank Guinée et la présentation d’une procuration de son représentant légal. La comparution de la société Djoliba Pêche, absente à l’audience du jour, et la suite des débats sont également prévues pour cette date.
Les prévenus dans cette affaire, à savoir Alpha Mohamed Kallo, Ibrahima Tounkara, Maurice Eugène Alecaut, Afriland First Bank Guinée SA, la société EJICO SARL et la société Djoliba Pêche, sont accusés de multiples infractions, notamment le détournement de deniers publics, la corruption d’agents publics, l’enrichissement illicite, le blanchiment de capitaux et la falsification de documents publics. L’État guinéen poursuit également ces entités et individus pour atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, complicité et recel.