Abdoul Sacko/disparition de Foniké et Billo : « il doit y avoir plus d’actions, plus de synergie pour qu’ils retrouvent leurs familles… »

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Le coordinateur national et le responsable de la mobilisation du FNDC sont toujours absents de leurs familles.

Ils ont été enlevés le 09 juillet 2024 et conduits à une destination inconnue. Un mois après ces enlèvements, des acteurs de la société civile comme Abdoul Sacko sont animés d’un sentiment de révolte.

« Cette disparition forcée, en plus de la douleur, de l’angoisse, mais aussi de la tristesse qu’on a l’obligation de partager aujourd’hui avec la famille de ces compatriotes qui se battent pour la liberté, mais aussi les questions de droits, nous devons tous être aujourd’hui animés d’un sentiment de révolte. Le sentiment de révolte doit animer le cœur, le comportement et les actions de tout guinéen aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Aux yeux du coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, cette situation qu’il trouve incompréhensible, met à nu deux dimensions dans notre pays.

« Soit nous avons en face de nous des autorités qui n’ont aucune empathie ou aucune notion de leurs responsabilités parce que c’est de leur rôle régalien de sécuriser les guinéens ou tout au moins, elles ne peuvent plus, en quelque sorte, assumer leurs responsabilités quant à gérer l’État dans le sens de l’intérêt strict des guinéens, mais aussi la sécurité, la stabilité économique et politique. Voilà, en quelque sorte, ce qui peut être aujourd’hui à la fois le sentiment, mais aussi le message à livrer quant à cette situation inédite et humiliante pour notre pays », poursuit l’acteur de la société civile.

Si certaines personnes pensent qu’au sein des forces vives de Guinée, il n’y a pas eu assez d’actions jusqu’ici pour obtenir la libération des deux activistes, ce n’est pas la lecture d’Abdoul Sacko. Les actions se mènent. D’autres vont se mener à la limite des moyens, assure-t-il.

« C’est une obligation aujourd’hui, à la fois morale que patriotique de la part de tous les Guinéens, chacun où qu’il soit, en fonction de son statut, en fonction de ses possibilités, en fonction des moyens que lui offre la loi, d’être ensemble pour faire, encore une fois, libérer à tout prix ces compatriotes qui n’ont eu aucun péché en notre sens. Parce que l’État ne nous a jamais dit ce qu’on leur reproche. Donc, je suis d’accord, il doit y avoir plus d’actions, plus de complémentarité, plus de synergie pour que cette situation puisse être élucidée et que ces guinéens retrouvent leurs familles qui sont dans l’angoisse, la tristesse, mais aussi la douleur au quotidien », sollicite l’activité.

Sékou Diatéya

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