À la rencontre du slameur Murlus, vainqueur de la deuxième édition d’Afro Super Talent

il y a 11 mois 171
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Âgé de 20 ans, Keïta Fodé Morlaye, connu sous le nom d’artiste Murlus, est le champion de la 2ème édition du concours Afro Super Talent, une compétition culturelle regroupant plusieurs disciplines (Slam, musique, humour, danse, cirque, etc.). Figurant dans le top 10 des meilleurs slameurs guinéens, ce jeune lycéen s’inspire de tout ce qui l’entoure : la nature, la vie, son histoire personnelle, et certaines figures telles que Kerry James et Youssoupha. Dans un entretien accordé à notre rédaction, le jeune slameur nous parle de son art, de sa participation à la compétition Afro Super Talent, livre ses sentiments et évoque ses projets à venir.

Quelle signification a le slam pour vous ?

Le slam et moi avons une histoire forte que je qualifierais même de légèrement étrange. Il y a quelques années, le slam était l’une des dernières choses auxquelles je pensais m’adonner. Cependant, avec le temps, j’ai ressenti un amour grandissant pour la littérature en moi, et j’ai appris à aimer progressivement cet art qui est aujourd’hui devenu ma boussole, le “SLAM”. Pour moi, le slam est synonyme de sincérité, de directivité, de réalité, et surtout, il représente un outil puissant me permettant de dépeindre le monde tel que je le perçois, de transmettre des messages, de défendre des causes, de dénoncer, et surtout de sensibiliser. Mon amour pour le slam est si immense qu’il est en grande partie indescriptible.

Félicitations pour votre victoire à la 2ème édition du concours Afro Super Talent. Pourriez-vous nous en dire plus sur cet événement ?

Lorsque la deuxième édition a été annoncée, j’ai pensé que c’était une opportunité supplémentaire pour moi d’exposer mon talent au grand public. Alors, pourquoi pas ? Je me suis donc inscrit et ai franchi toutes les étapes (parfois difficiles) du concours. Par la grâce de Dieu et grâce au soutien de tous, nous sommes devenus champions de cette saison 2 d’Afro Super Talent.

Quels sont les sentiments qui vous habitent après cette victoire ?

Après ce nouveau grand triomphe, je ressens une grande joie au plus profond de moi. Je suis particulièrement heureux d’avoir rendu ma famille et tous ceux qui m’ont fait confiance fiers. Nous avons prouvé que le slam occupe une place importante dans la culture guinéenne, et pour moi, c’est un honneur.

Quel thème avez-vous choisi pour votre performance lors de la finale ?

Pour la finale, j’ai choisi le thème “AFRIQUE”. J’ai écrit un texte dans lequel je dénonce certaines réalités de notre continent, j’ai évoqué l’importance de la femme, et j’ai lancé un appel à la prise de conscience, en particulier auprès de la jeunesse africaine. À mon avis, il est grand temps que l’Afrique se relève pour son émancipation.

Pouvez-vous partager avec nous comment se sont déroulés les préparatifs pour ce concours ?

Les préparatifs pour cette compétition ont été plutôt difficiles, car pendant la plupart des étapes du concours, j’ai dû faire mes répétitions en solo. C’était un défi, d’autant plus que j’étais à Labé pour les vacances scolaires. Cependant, une fois de retour à Conakry pour les demi-finales et la finale, avec l’aide de ma mère, qui est présente lors de toutes mes compétitions, une équipe de soutien s’est formée autour de moi, y compris mon coach personnel.

Avez-vous des projets à venir que vous aimeriez partager avec notre public ?

J’ai de nombreux projets pour le slam, et celui qui me tient particulièrement à cœur pour le moment est de représenter fièrement la Guinée à l’international, si Dieu le veut. Le meilleur est à venir.

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