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Nouvellement muté sur place, le juge de paix de Yomou, Sory Keita a conféré avec les couches socio-professionnelles hier lundi, 08 juillet 2024. Il y avait notamment les autorités administratives, les officiers de police judiciaire (OPJ), les sages, les chefs religieux, la société civile, les ONG des défenses des droits de l’homme. La démarche vise non seulement à prendre contact avec ces entités, mais aussi expliquer le fonctionnement de la justice. C’est la salle de réunion de la préfecture qui a abrité cette rencontre, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans son discours, le juge de paix de Yomou Sory Keita a expliqué le fonctionnement de la justice par rapport aux dossiers pénaux, civiles.
« Je suis très content et heureux de vous voir ici et Merci d’avoir répondu massivement à mon appel. Nous sommes là, c’est pour se connaitre mais aussi vous montrez comment la justice fonctionne. Depuis mon arrivée à Yomou, je comprends que la population ne connait pas comment la justice fonctionne, la différence entre les dossiers pénaux et civiles. Je voulais qu’à partir d’aujourd’hui, que chacun, en ce qui le concerne sur les OPJ, que le respect des gardes à vue soit respecté comme le prévoit la loi. Aux élus locaux, ne siégez pas autour des problèmes criminels, viol ou tentative de meurtre. Les informations doivent nous être remontées à temps. Je vous demande de nous aider ; à nous seul, nous ne pourrons pas arriver au bout », a indiqué le juge de paix.
Pour sa part, le greffier en chef de la justice de paix de Yomou a donné des précisions sur les actes judiciaires.
« Depuis notre arrivée à Yomou, nous avons compris que les gens confondent les actes judiciaires, par rapport aux actes d’hérédité. Les gens ils alignent seulement les noms des héritiers et non les biens du défunt. Une chose anormale. Les gens attendent que les enfants aient 5 ou 6 ans avant d’établir leurs actes de naissance, chose qui ne se doit pas. Dans ce présent cas, il faut un jugement supplétif. Ce sont des exemples de cas. Je vous apprends que les prix de tous ces actes sont affichés à la justice. Nous constatons ici que les gens ne se marient par légalement. Pourtant, c’est une chose qui n’est pas compliquée ni chère. En cas de mort, c’est la veuve qui est souvent embêté par les jeunes et grands frères de son mari défunt. Vous pouvez établir un acte de mariage même devant les témoins seulement, sans faire beaucoup de dépenses », a fait savoir le greffier en chef de la justice de paix de Yomou.
Depuis, les contestées élections législatives et le référendum du 20 mars 2020 au plus fort du régime d’Alpha Condé, il n’y a toujours pas de palais de justice à Yomou. Cet édifice avait été brûlé par des opposants au 3ème mandat d’Alpha Condé. Actuellement, c’est l’ancienne Direction préfectorale de la Santé qui abrite le palais de justice pour des audiences qui se tiennent dans une très petite salle.
De Yomou, Michel Anas Koné pour Guineematin.com
Tél. : 620 35 47 92
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