Verdict du procès 28 septembre : l’avocat de Marcel Guilavogui a relevé appel

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Le conseil du capitaine Marcel Guilavogui conteste, à son tour, la condamnation de son client ainsi que de plusieurs autres, par le tribunal criminel délocalisé de Dixinn pour leur implication dans les tragiques événements du stade de Conakry.

Me Sidiki Bérété a déjà relevé appel. L’avocat a ensuite fustigé la requalification des faits en crime contre l’humanité avant de déclarer que son client a été condamné à tort.

« J’ai déjà relevé appel, rien que pour le principe de droit. Passer en crime contre l’humanité c’est vraiment une mauvaise application de la loi (…). Le capitaine Marcel a été retenu pour crime contre l’humanité pour assassinat, mais et le tribunal et le ministère public personne n’a indiqué une seule personne que Marcel aurait tué. Etant condamné à tort on va contester la décision, on n’est pas d’accord. », a-t-il confié.

Poursuivant, il s’est aussi insurgé contre la requalification des faits poursuivis à travers des mesures qui, selon lui, ne sont pas prévues par le statut de Rome. Il s’appuie sur la condamnation du Colonel Pivi.

« La condamnation de Pivi à perpétuité par exemple, il n’y a pas de mesure de sûreté prévue par le statut de Rome. Le juge est venu prendre 25 ans de mesures de sûreté par droit interne. Vous voyez l’amalgame. Soit il fait le choix il continue avec le droit interne ou il continue avec le droit international. Mais le droit international ne pouvait pas être appliqué aussi, ils n’ont jamais été jugés par rapport au droit international. Comment vous pouvez poursuivre quelqu’un pour escroquerie au bout du rouleau vous parlez de stellionat alors que le stellionat n’a jamais été examiné. C’est un problème de principe de droit qu’on est en train de faire valoir parce que ça c’est une mauvaise décision », a-t-il fustigé.

Devant la Cour d’Appel désormais, il sera question d’examiner les insuffisances du jugement rendu en première instance.

Faut-il le rappeler, lors du prononcé de sa décision le 31 juillet dernier, après près deux années de procès marathon, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara avait requalifié les faits en crime contre l’humanité contre Moussa Dadis, Moussa Thieboro, Blaise Goumou, Aboubacar Diakité dit Toumba, Marcel Guilavogui et autres et Marcel Guilavogui a, lui, été condamné à 18 ans d’emprisonnement.

Alhassane Fofana

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