Vague de départs de l’Union Sacrée : Dr Ibrahima Sory explique ces retraits par la suspension et la dissolution de ces partis

Plusieurs partis politiques se sont retirés de l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée ce lundi 3 mars à Conakry.

Il s’agit de l’Union pour la Liberté et l’Émergence dirigée par Bella Kamano, du parti GRUP, du Parti pour l’Union pour le Développement Intégré de la Guinée de Dr Souleymane Bangoura, du Front Patriotique Guinéen de Pokpa la Forêt Dopavogui et du PDG-RDA.Tous, ont unanimement dénoncé la gestion unilatérale du coordinateur de l’Union Sacrée pour justifier leur retrait.

Quelques heures après cette série de démissions, Dr Ibrahima Sory Diallo est sorti de son silence. Il réfute les accusations de ses désormais ex collaborateurs et trouve les raisons du départ de ceux-ci ailleurs.

« Il y a un principe qui régit l’Union sacrée. Vous savez, il y a quelques mois, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avait suspendu et dissous certains partis politiques. Donc là, nous avons pris des décisions dans l’Union sacrée. Et nous avons jugé nécessaire que ces partis politiques cessent toutes les activités politiques pendant la période de suspension. C’est le cas par exemple du parti de Dr Bangoura, qui n’existe même pas ou qui a été complètement rasé. Et encore, il faut rappeler, il y a des partis dissous comme celui de Bella Kamano, celui de Dopavogui et le PDG-RDA qui n’a même pas été évalué. Nous leur avons dit d’arrêter de mener des activités au sein de l’Union sacrée. Et il y a un autre, quand-même, lui n’est pas suspendu. Il a été remercié de la présidence de son parti. C’est le parti GRUP. M. Kaba dont il s’agit a été remplacé par M. Papa Koly. Nous avons dit, désormais, si ce n’est pas M. Papa Koly, on ne peut pas le recevoir en tant que leader au sein de l’Union sacrée. Donc, ils se sont fâchés pour ça », a-t-il réagi.

Pour le coordinateur de l’Union Sacrée, le retrait de ces partis politiques protège plutôt sa plateforme des poursuites judiciaires, parce que dit-il, ce sont des représentants des partis qui ne sont plus acteurs dans leur structure.

« Quand vous prenez le PDG-RDA, il n’est plus acteur. Quand vous prenez Ibrahima Kaba, il n’est plus acteur du GRUP et les autres sont dissous. Donc c’est pour dire qu’on ne peut pas continuer à œuvrer avec la violation de la loi si on est républicain. Raison pour laquelle nous avons tenu une plénière tout en les citant et catégorisant et les mettre à la touche. Si aujourd’hui, ils se rebellent pour continuer de parler de la politique, ils sont poursuivables dans la mesure où certains sont dissous, d’autres sont suspendus. Donc, demain nous allons faire une déclaration éclaircissant l’opinion nationale et internationale sur le comportement de ces gens-là. Ils ne sont pas régulièrement de l’Union sacrée à partir du moment où ils ont des problèmes avec le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation et lorsqu’ils vont se normaliser, nous allons étudier leur retour au sein de l’Union sacrée », a indiqué le président du parti ADC BOC.

En réponse à ceux qui pensent qu’il est de plus en plus isolé, Dr Ibrahima Sory Diallo affirme que c’est loin d’être le cas.

« Moi je ne suis pas isolé. J’étais avec 84 partis politiques. Si 4 ou 5 partis sont partis, j’ai encore 79. Donc je ne suis pas isolé », a-t-il conclu.

Sékou Diatéya