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L’audience où Mamaissata Yansané et son époux, Alseny Cissé, sont accusés de complicité d’escroquerie portant sur 149 millions de francs guinéens, au préjudice de 24 personnes, s’est poursuivie le lundi 10 mars 2025 au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco.
17 plaignantes déjà entendues, c’est autour de 06 autres de témoigner à la barre.
Annoncé à l’audience dernière, une clé censée prouver l’implication de l’époux a été présentée par l’une des victimes, M. Oularé.
A charge, le parquet a requis la peine maximale de 5ans et le payement de 50.000.000fg contre l’épouse, tout en demandant une interdiction de séjour sur les lieux où l’infraction a été commise (Gbessia).
A la barre, plusieurs victimes sont persuadées d’avoir eu affaire à l’époux, la femme dévoile comment elle faisait passer son frère pour son mari durant le passage de Monsieur Kaba:
«J’étais en difficulté puisque notre maison était en bail et c’est ainsi que ma femme m’a informé pour cette maison. Sans hésiter puisqu’elle aimait le lieu et que la distance entre l’école et mon service, j’ai payé les 12.000.000 comme avance.
Il n’était pas là-bas mais à chaque fois que j’ai demandé après son époux, elle m’a dit qu’il est dans une zone où le réseau est instable mais qu’il ne l’appelle que pour les raisons extrêmement importants. C’est quand les problèmes ont commencé que je suis rentré en contact avec quelqu’un au téléphone qui s’est dit être le mari de dame Yansané », a témoigné M. Kaba.
«Celui au téléphone n’était pas mon mari, c’était mon jeune frère que je faisais passer pour mon époux. C’est ma sœur Zeinab qui m’a donné cette idée. C’est quand l’affaire est arrivée au quartier et que les demandeurs venaient à répétition à la maison que mon mari a été informé. J’avais quitté la maison», a répondu Mamaissata Yansané.
Monsieur Cissé a rejeté à nouveau: «j’ai été informé grâce au chef de quartier. Je n’ai jamais parlé avec lui»
La modalité du remboursement, dame Yansané a soutenu:
«je demande à mon mari de m’aider. Je n’ai pas un autre moyen. Il est fâché mais qu’il me pardonne et m’aide ». Tout en maintenant que sa sœur Zeinab l’a envoûtée pour l’utiliser et s’enfuir.
Comme annoncé, l’une des victime, M. Oularé, a fourni un support portant la voix de l’époux, Monsieur Cissé où il rassurait de «faire venir les huissiers pour déloger les gens »
A la question du ministère public d’expliquer le contexte, l’époux a défendu: «A mon retour du voyage, quand je suis rentré à la maison, j’ai trouvé 6 jeunes dans la maison. C’est là que j’ai ete informé que c’est une question de maison, j’étais même sous perfusion. C’est là que j’ai dit que je suis le propriétaire et le mari de la dame, je ne peux pas la laisser partir cette nuit. J’ai dit non qu’ils ne peuvent pas l’embarquer comme ça (à Oularé gendarme). Il m’a dit qu’il va envoyer les pickup pour l’embarquer, c’est ainsi que j’ai tenté de calmer les gens. Dans l’audio, j’ai dit que j’ai dit à l’huissier de faire sortir les gens de la maison, puisque c’est à moi. Pas parce que je voulais vider la maison pour les dédommager ».
A tour de rôle, le procureur a demandé à toute la partie civile de savoir si le mari a été en contact avec les demandeurs ou s’il a participé à soutirer l’argent?
Malgré la volonté de certains des 24 plaignants de faire inculper l’époux Cissé, ils ont tous répondu par la négative avec pleine d’émotion.
Le calme revenu dans ce procès, la phase plaidoirie et réquisition a été ouverte où la partie civile a requis: «en raison de s’être fait passer pour la propriétaire, fait passer son frère pour son mari, également fait passer son mari pour mort en soutirant des millions à chacun d’entre eux[..] Pour la réparation des dommages, nous demandons à condamner à payer 150.000.000fg à titre principal et pour dommages et intérêts à payer 70.000.000fg à titre de dommages et intérêts».
Concernant l’époux de la prévenue, la défense de la partie civile a indiqué: «les débats ont montré qu’il n’y est pour rien. Donc nous demandons le renvoi pour des fins de poursuites».
A son tour, le ministère public a requis la peine maximale pour dame Mamaissata Yansané, en demandant de la retenir dans «les liens de la culpabilité et de condamner dame Mamaissata Yansané à 5 ans de prison et au payement de 50.000.000fg ».
A charge, le procureur a ajouté: «L’interdiction de paraître dans le quartier Gbessia Condébounyi pour 3 ans et interdiction d’exercer les activités de commerce et de bail pendant 3 ans»
Poursuivie pour complicité, le parquet a requis également de le «renvoyer à la fin des poursuites»
Pour sa défense, madame Cissé Mamaissata Yansané a demandé «pardon» à la partie civile et imploré «la clémence du tribunal».
Afin de délibérer, l’affaire a été renvoyée au 24 mars prochain.
A rappeler qu’il est reproché à Mamaissata Yansané et son époux Alseny Cissé des faits de complicité dans l’escroquerie de la somme de 149 millions de francs guinéens sur 24 personnes en échange d’un logement chacun.
Mayi Cissé
623625365
L’article TPI Mafanco: Mamassaita escroque 149 millions gnf en faisant passer son frère pour son mari, peine maximale requise contre elle est apparu en premier sur Mediaguinee.com.