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L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) n’a pas tardé à répondre au ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), suite à sa demande de suspendre le congrès extraordinaire prévu le 6 juillet 2025. Dans une correspondance ferme et argumentée, signée par Cellou Dalein Diallo, le parti rejette catégoriquement les injonctions du MATD, dénonçant une mesure “illégale”, “disproportionnée” et politiquement orientée.
Le MATD avait exigé, dans un courrier en date du 27 juin, que le parti suspende sans délai toute initiative liée à l’organisation du congrès, invoquant des “irrégularités présumées” dénoncées par le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG (MR-UFDG) et la non-exécution complète d’une décision relative à la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo. Une décision qui, pour Cellou Dalein Diallo, repose sur une appréciation unilatérale et biaisée.
“Il ressort clairement de votre lettre que vous avez fondé vos injonctions exclusivement sur la version du Mouvement dit des « Réformateurs », sans solliciter ni prendre en compte notre version des faits (…) La neutralité qui caractérise un « magistrat administratif » requiert, en présence d’allégations d’irrégularités dites « présumées » comme vous le mentionnez vous-même, que toutes les parties soient entendues avant toute décision.”, écrit-il. Il déplore un “parti pris manifeste en faveur d’un mouvement qui n’a aucune existence juridique”.
Cellou Dalein Diallo a également contesté la légalité de la démarche du ministère, rappelant que la tenue du congrès a été validée par une décision judiciaire. “En enjoignant l’UFDG de suspendre l’organisation de son congrès du 6 juillet 2025, vous avez violé le jugement n°235 du 23 mai 2025 rendu par le Tribunal de Première Instance de Dixinn qui autorise l’UFDG à poursuivre ses activités”, a-t-il insisté.
Selon lui, ce jugement n’a fait l’objet que d’un “appel partiel” et est “exécutoire et définitif” sur le point concernant.
S’agissant des allégations de violences statutaires évoquées par les Réformateurs, le leader de l’UFDG affirme “qu’aucune violation des Statuts ou du Règlement intérieur n’a été commise”. Il précise que la convocation du congrès a respecté les délais réglementaires et que l’ordre du jour a été établi conformément aux textes du parti.
Poursuivant, le président de l’UFDG a vivement critiqué ce qu’il qualifie d’« immixtion illégale » du ministère dans les affaires internes du parti.
“Le Ministre chargé des partis politiques (…) ne peut trancher un litige entre membres ou imposer une décision à un parti”, écrit-il, estimant qu’une telle intervention constitue “une atteinte à la liberté d’association” et un “abus de pouvoir” susceptible de recours devant la justice administrative.
Il a par ailleurs rappelé que les litiges internes relèvent du ressort exclusif des instances du parti ou, en dernier ressort, de la justice. “En tout état de cause, conformément aux Statuts et au Règlement intérieur du parti, la Direction nationale est (…) disposée à examiner toutes les réclamations et demandes de retour dans les rangs du Parti formulées par des cadres ayant démissionné ou radiés du Parti dès lors que ceux-ci auront fait amende honorable.”
Cellou Dalein Diallo conclut en appelant le ministre à revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du congrès dans les délais. “L’UFDG est juridiquement fondée à organiser son congrès”, a-t-il affirmé, tout en soulignant que “la justice, déjà saisie, tranchera les litiges opposant l’UFDG à ses anciens cadres.”
L’article Suspension du congrès de l’UFDG : Cellou Dalein Diallo écrit au ministre de l’Administration du territoire est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.