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Les activités inscrites dans l’agenda du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques se sont poursuivies ce jeudi 28 novembre 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette deuxième journée a été marquée par l’animation de plusieurs panels de haut niveau sur des sujets variés en rapport bien sûr avec les sous-secteurs des mines, pétrole et énergie.
“ Les principaux défis et opportunités pour un développement durable de l’industrie minière “, est le thème qui était au centre d’un des nombreux panels. Au terme des débats, Jean Marc Audrey, un des panélistes s’est confié à notre rédaction. Il est revenu sur les défis de financement des projets miniers portés par des entreprises locales.
« Les entreprises ivoiriennes, guinéennes ou autres ont de la misère à développer des projets parce qu’ils n’ont pas nécessairement l’accès au capital. Par rapport aux compagnies canadiennes, australiennes, où nous, sur les bourses, on est en mesure d’aller chercher l’accès à du financement pour pouvoir développer. Mais cet aspect-là devrait être développé ici en Afrique de l’Ouest. Il y a des bourses régionales et ces bourses régionales devraient s’ouvrir au capital de risque pour que les Guinéens, les Ivoiriens qui ont des sous, qui veulent investir, puissent le faire. À l’heure actuelle, ils ne peuvent pas le faire. Pour moi, le seul outil qui va vraiment développer la filière et la richesse locale des gens, c’est d’ouvrir les bourses locales aux investissements des locaux dans le capital de risque pour développer l’aspect exploration. Et non pas que ce soit des compagnies canadiennes ou australiennes qui viennent le faire. Comme ça, lorsqu’une vente d’une entreprise, il n’y a pas d’argent qui va pour les gens. S’ils veulent bénéficier de cette plus-value, il faut qu’ils soient actionnaires. Et pour être actionnaires, il faut qu’ils passent par les bourses régionales », a-t-il conseillé.
Jean Marc Audrey est le CEO de Sama Ressources. Une des filiales de cette société avait découvert en Guinée un gisement de graphite dans la préfecture de Lola. Selon l’expert, ce gisement de graphite est le seul connu en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Les autres gisements sont en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Jean Marc Audrey informe également que le gisement de graphite de Lola est un des plus vieux gisements au monde et d’une qualité exceptionnelle.
« Il a fait au moins 3,7 milliards d’années. Et ce n’est pas un gisement de graphite qui est origine d’une matière organique. Ce sont des fluides métalliques qui se sont mis en place. Donc, c’est un gisement de grande pureté par rapport à beaucoup d’autres gisements à travers le monde », a-t-il poursuivi.
Il n’a pas dit clairement quand est-ce le pays pourra commencer à exploiter cette ressource. Mais une fois que cela sera le cas, cette mine offrira beaucoup d’opportunités d’emplois au pays. De nombreux délégués, experts et investisseurs à travers le monde sont au rendez-vous de cette première édition du SIREXE. Des observateurs expliquent cette affluence par le fait qu’il existe un climat favorable à l’investissement en Côte d’Ivoire dû à la stabilité globale et la transformation profonde et positive de son économie.
Sekou Diateya