Sadibou Marong, chef bureau Afrique subsaharienne RSF à Doumbouya : “il ne faut pas tuer le journalisme en Guinée”

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En séjour à Conakry depuis quelques jours, le Responsable du bureau Afrique subsaharienne de Reporters Sans Frontières (RSF) à Dakar, a rencontré le Premier Ministre Amadou Oury Bah,  le ministre de l’Information et de la Communication mais aussi des responsables de presse et le syndicat. En compagnie de certains membres, sa venue en Guinée s’explique par leur solidarité aux médias en mal avec les autorités depuis novembre 2023.
Lors d’une conférence animée ce vendredi à la maison commune des journalistes, Sadibou MARONG a dit être particulièrement triste que notre pays soit le seul au monde où des médias performants, des médias qui sont aux services publics et utiles aux populations soient privés de leurs droits. C’est pourquoi il a lancé un appel au Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.
« Nous sommes dans une nation où les services publics de l’information ne sont plus accessibles à cause d’une volonté pas encore assumée publiquement, mais dont on connaît publiquement la direction. Je voulais la possibilité de priver à des médias de fonctionner est anachronique. Il faudrait que de plus en plus dans nos pays, y compris la Guinée, que les dirigeants puissent accepter de voir de leur entourage, la contradiction des voix plurielles. C’est ça le pluralisme des médias. Et s’il y a des stratégies d’aller vers le droit, nous sommes prêts à travailler avec les organisations pour cela. Mais ce qui nous semble plus important, c’est d’aller de manière très urgente vers des solutions. Pour cela, nous l’avons dit directement à monsieur le Premier ministre, et nous avons vu sa volonté d’aller vers des solutions très rapides. Nous l’encouragons effectivement dans ce sens. Je profite également pour lancer un appel à monsieur le Président du CNRD, pour lui dire qu’il est important que la Guinée retrouve la vitalité démocratique, de la liberté de la presse. Il ne faut pas tuer le journalisme en Guinée, il doit continuer à exister. Et il est important que tous les médias touchés puissent reprendre leurs activités, afin d’assurer l’accès des citoyens à une information plurielle », a fait savoir M. Sadibou MARONG.
Poursuivant, ce cadre de RSF est revenu sur le bien-fondé du pluralisme à l’échelle mondiale, ce qui devrait pouvoir être reconnu sur le plan politique guinéen. Malheureusement, le musèlement des médias a déjà causé d’énormes conséquences aux médiasguinéens, caractérisé par la perte des annonceurs et d’emploi des centaines de journalistes du pays.
« L’impression que nous avons ici est que nous sommes en face des questions techniques, qui empêchent à des médias, à des pourvoyeurs d’emplois d’avancer. Plus de 500 emplois perdus c’est trop (…). Nous avons passé 4 jours dans ce pays et avons rencontré les médias impactés. Nous nous sommes rendus compte effectivement que l’environnement économique est extrêmement difficile. Mais au-delà, il faut de plus en plus prôner un environnement économique utile, digne d’intérêt pour les populations. Et sur ce point, les promoteurs de médias jouent leur fraction en payant les taxes, mais la promotion de l’environnement économique appartient aux autorités politiques. Et ça c’est une solution que les autorités politiques doivent mettre en œuvre pour exacerber davantage la mise en chômage technique de ces certaines de journalistes », a-t-ilindiqué.
L’équipe de Reporters Sans Frontières a également rencontré les médias impactés par ces entraves. Au nom de l’ensemble de ses sections dans le monde, de ses bureaux, ces envoyés spéciaux ont réitéré leur soutien indéfectible aux patrons de médias et aux journalistes concernés par cette mise en congé technique.
Sâa Robert Koundouno

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