Reporters Sans Frontières rencontre Bah Oury, qui promet apaisement et dialogue entre médias et autorités

il y a 1 mois 103
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le monde médiatique guinéen traverse une phase critique de son histoire, ce depuis novembre 2023.
Du brouillage des ondes au retrait de certaines chaînes de télévision sur le bouquet Canal+ jusqu’à la mise en congé technique de plus de 500 journalistes employés. Face aux impacts incalculables que ces restrictions continuent d’entraîner, une délégation de Reporters Sans Frontières (RSF) a posé ses valises en Guinée, où ils séjournent depuis quatre (4) jours.
En conférence de presse animée ce vendredi 22 mars 2023, ces envoyés spéciaux sont revenus sur quelques actions déjà menées devant apporter leur soutien aux médias et journalistes concernés. C’est dans ce contexte que le nouveau Ministre de l’Information et de la Communication et le Premier ministre Amadou Oury Barry ont été rencontrés.
Selon la Chargée de plaidoyer pour l’Afrique Subsaharienne et membre de la structure Reporters Sans Frontières, le Premier ministre Amadou Bah Oury a lors de leur échange, promis de faire face à cette situation afin d’amener les hommes de médias et les autorités à l’apaisement et au dialogue, pour que les citoyens guinéens continuent de bénéficier leur droit à l’information.
« Nous sommes en Guinée pour rencontrer des journalistes concernés, les Directeurs généraux des médias, les rédacteurs en chef, les Directeurs et Directrices de publication pour avoir une idée sur les réalités qu’ils ont fait face depuis ces mois et qui portent un coup à la liberté de la presse. On a également eu l’occasion de rencontrer le nouveau Premier ministre, ensuite le nouveau Ministre de l’Information et de la Communication. Le PM Bah Oury a indiqué son attention d’apaisement et de dialogue entre les médias et les autorités. On ne peut que l’encourager dans ce sens, en faisant du déblocage des médias concernés une priorité qui doit s’opérer dans les prochaines semaines au maximum. Car, sans liberté des médias, le pluralisme et le droit à l’information dont tous les citoyens bénéficient ne sont pas respectés. Les journalistes détiennent un rôle primordial dans l’information et dans la construction du débat public. Cette position peut les faire des cibles pour des personnes désireuses de contrôler l’information, la sécurité, la protection et le libre exercice des journalistes dans le respect de l’éthique et la responsabilité bien sûr, qui sont des valeurs indispensables pour que le Droit soit respecté. Nous avons donc l’obligation de défendre les journalistes et la liberté d’expression face à tous les dangers qui les menacent, ce qui fait la pertinence de cette conférence », a dit Jeanne LAGARDE.
Devant les médias, elle a rappelé que depuis le mois de novembre 2023, les médias guinéens connaissent un contexte très difficile, alors que les autorités au pouvoir s’étaient engagées à promouvoir la liberté de la presse. Et selon elle, la Guinée a connu à un moment donné  de son histoire, les coupures de l’internet pendant trois (3) mois, quelque chose qui n’était pas arrivé dans le pays. À cela s’ajoutent  » le blocage des sites d’informations, le brouillage des ondes de radios comme Fim FM, le retrait de certaines chaînes de télévision telles que Djoma TV, Espace TV,  Évasion TV pour des questions disons de sécurité nationale.
« Tout ça prive les citoyens guinéens de leur droit à une information plurielle qu’ils n’ont pas sur le territoire. Il faut aussi noter de passage, la détention arbitraire du Secrétaire du SPPG, Sékou Jamal Pendessa. Ensuite, rappeler que ces médias et ces journalistes qui sont concernés par ces restrictions sont économiquement très affaiblis. Et, cela réduit considérablement leurs activités puisqu’ils sont mis en chômage technique. Ce sont toutes ces raisons qui expliquent notre venue ici à Conakry », a-t-elle mentionné.
Crée en 1985, Reporters Sans Frontières ( RSF) se donne la tâche de défendre la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. Dans son intervention, le Responsable du bureau Afrique subsaharienne de RSF à Dakar, Sadibou MARONG, a dit être au regret de constater la mise en chômage des centaines de journalistes des médias guinéens, conséquence directe du brouillage des ondes, le retirait des télévisions sur le bouquet Canal+, ce qui constitue pour lui une violation des droits humains et celui de l’accès à l’information plurielle.
Sâa Robert Koundouno 

L’article Reporters Sans Frontières rencontre Bah Oury, qui promet apaisement et dialogue entre médias et autorités est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier