PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Depuis la publication, le 31 août 2025, du décret officialisant le lancement de la campagne pour le référendum constitutionnel, autorités et citoyens multiplient les initiatives. Près de deux semaines après son ouverture, le processus se déroule sans incident majeur, dans un climat relativement serein.
Cependant, au-delà des rassemblements et cortèges organisés par les partisans du « Oui », les réseaux sociaux se sont imposés comme un véritable espace de confrontation. Les échanges y sont particulièrement vifs entre défenseurs et opposants du projet de Constitution.
Sur Facebook, les prises de position se succèdent. « Je préfère respecter le Général dans son Oui qu’un leader religieux », écrit un internaute se présentant sous le pseudonyme Altesse Sa Majesté Roi.
Pour Kalil Oularé, « Dire Oui à la Constitution, c’est dire Non à la transition », tout en assurant qu’il remplira son devoir citoyen en se rendant aux urnes.
D’autres expriment un certain désintérêt. Alpha Oumar Barry se revendique de la « team On s’en fout » : « Si je n’ai pas la liberté et le cran de dire mon opinion haut et fort, ce n’est pas entre quatre murs que je vais jouer au héros. Dans ce cas, je garderai mon opinion pour moi. »
Kabinet Keita, de son côté, affirme que le retour à l’ordre constitutionnel doit passer « impérativement par le départ du colonel Mamadi Doumbouya et des membres du CNRD ». Faute de quoi, selon lui, le scrutin du 21 septembre ne serait qu’un « simple maquillage du coup de force du 5 septembre », destiné à proclamer artificiellement la victoire du Oui.
Dans le camp politique, le leader du Bloc Libéral, Dr Faya Millimouno, se dit confiant. Selon lui, le « Non » serait en tête dans « tous les sondages », à condition que le scrutin soit sécurisé. « Ce sera comme en 1958 », lance-t-il, en référence au rejet de la Constitution française cette année-là.
Parallèlement, certains responsables religieux s’engagent ouvertement en faveur du projet. En tournée dans le Fouta, le secrétaire général adjoint des affaires religieuses, El Hadj Ibrahima Bah, a établi un lien entre le texte et les préceptes de l’islam. « En tant que musulmans, nous avons étudié la Constitution et constaté qu’elle est en parfaite harmonie avec les principes de notre religion », a-t-il déclaré à Dalaba. Une sortie aussitôt dénoncée par les partisans du « Non », qui estiment que la religion doit rester à l’écart des débats politiques.
Les réseaux sociaux jouent également un rôle central dans la dynamique de campagne. L’ancien Premier ministre, Dr Bernard Goumou, a récemment lancé un sondage en ligne pour recueillir l’opinion des internautes. Mais face à la montée du « Non », il a rapidement supprimé sa publication.
Des captures d’écran, conservées par des internautes, ont toutefois circulé et relancé le débat. Inspirés, plusieurs utilisateurs ont à leur tour initié leurs propres sondages, révélant des positions contrastées et reflétant la polarisation croissante à l’approche du scrutin.
L’article Référendum : la campagne se joue aussi sur la toile est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.