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Plus d’un mois après son prononcé, le jugement rendu par le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry dans le procès des évènements du 28 septembre 2009 n’est toujours pas disponible.
Certains avocats de la défense montent au créneau pour dénoncer vigoureusement cette situation. C’est le cas notamment des conseils du capitaine Moussa Dadis Camara et du colonel Moussa Tiégboro Camara.
Ces derniers ont même menacé de poursuivre l’État guinéen en responsabilité du fait de ses agents et d’initier parallèlement, une procédure disciplinaire devant le Conseil Supérieur de la Magistrature, tant ils en ont gros sur le cœur.
En réaction à ces sorties médiatiques, ce lundi 2 septembre 2024, le coordinateur des avocats de la partie civile a dit comprendre le cri de cœur de ses confrères de la défense.
« Je pense qu’il est tout à fait normal pour la défense, et d’ailleurs, tout avocat impliqué dans un procès d’une telle envergure, de solliciter l’expédition du jugement qui a été rendu dès lors qu’il y a eu un recours qui a été exercé », a-t-il réagi.
Si Me Alpha Amadou DS Bah comprend le cri de cœur de ses confrères, il ne partage pas pour autant la manière par laquelle ceux-ci font cette réclamation.
« La violence avec laquelle cette récrimination est faite suscite des interrogations. Parce qu’on a l’impression qu’on est en train d’en découdre avec le tribunal. Or, le tribunal a déjà rendu sa décision. Les voies de recours sont ouvertes pour tout le monde », a rappelé l’avocat.
Me DS reconnaît que l’expédition aurait dû être disponible depuis le lendemain du prononcé du verdict. Elle ne l’a pas été à cause des questions techniques, croit-il savoir.
« J’ai été plusieurs fois au greffe et à chaque fois, des promesses sont tenues pour la délivrance de l’expédition et des questions techniques sont mises en avant et on attend de voir ce que cela va donner cette semaine », a-t-il ajouté.
Selon le coordinateur des avocats de la partie civile, le retard dans la délivrance de l’expédition n’a aucune conséquence sur l’exercice de recours, puisque les parties qui ont décidé de relever appel l’ont déjà fait. Cependant, précise-t-il, il sera impossible pour la Cour d’Appel, d’examiner l’affaire si l’expédition n’est pas délivrée. Sur cette question il ne s’en inquiète pas du tout, d’autant plus que le jugement est déjà rendu et il est de l’obligation des juges de délivrer l’expédition.
Sékou Diatéya