Procès en appel : n’ayant pas réussi à sortir avec la petite amie de son frère, Alseny tente de l’éliminer physiquement

il y a 5 heures 33
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C’est une histoire de jalousie qui a failli virer au drame. L’affaire remonte au 7 octobre 2021 dans la préfecture de Coyah, quand Alseny Camara a tenté en vain de faire la cour à Mamaissata Yattara, copine de son grand frère Mohamed Sany Camara. N’ayant pas réussi cela, il opte pour l’élimination de ce dernier dans le but d’atteindre son objectif. « C’est après avoir entretenu des relations sexuelles avec ma copine  Mamaissata Yattara, consentante, j’ai demandé à celle-ci de rentrer car il faisait tard la nuit. C’est ainsi que je suis sorti de la chambre et m’attendais à ce qu’elle sorte pour fermer la porte. Soudain, j’ai reçu des coups violents sur ma tête avant d’entendre la voix de mon jeune frère Alseny Camara dire je vais te tuer. Il m’a mordu sur l’index. Je l’ai supplié de ne pas me tuer. Ma copine Mamaissata Yattara a formulé la même demande », a expliqué la victime.

Une accusation balayée d’un revers de la main par son frère Alseny Camara. De l’enquête préliminaire au tribunal de Mafanco où il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle en passant par le cabinet d’instruction, l’accusé a nié systématiquement les faits de tentative de meurtre mis à sa charge. « Ce jour, après mon service de gardiennage, dans la soirée, j’ai transporté des passagers sur ma moto à destination de Coyah, puis de Coyah à Somayakhori. C’est une fois à Kouryah que j’ai constaté une foule qui m’a arrêté pour  m’informer de l’agression subie par mon grand frère Mohamed Salia Camara. La délégation et moi, nous l’avons conduit à l’hôpital », s’est-il défendu.

Dans un premier temps, la victime a accusé sa copine d’être complice de son assaillant au motif que celle-ci échangeait  incessamment avec son bourreau.  En instance, elle a été condamnée à 5 ans d’emprisonnement pour complicité.  Mais en réalité elle n’en est pour rien dans cette affaire, soutient Mohamed Lamine Diallo, avocat général près la Cour d’Appel de Conakry. Avant de requérir de la Cour d’infirmer partiellement la décision du tribunal et de condamner Mamaissata au temps mis en prison. Le magistrat a tenu à relater en substance les déclarations de celle-ci, consignées dans un procès verbal : « J’ai reçu un appel de mon petit ami Mohamed Salia Camara m’invitant à venir. Sur mon chemin, j’ai senti la présence de Alseny Camara en compagnie de deux de ses amis. Mais je précise qu’il (Alseny Camara) me faisait des avances que j’ai refusées. Après avoir entretenu des rapports sexuels avec mon amant, à mon fort étonnement, à ma sortie de la chambre, tout de suite, j’ai vu Alseny Camara, qui tenait un bois, assener des coups sur la tête de son frère Mohamed Salia Camara. J’ai crié en disant de ne pas le tuer à cause de moi. Je rappelle qu’après cet acte, Alseny Camara me menaçait de ne rien dire au risque de me tuer aussi. C’est ainsi que j’ai appelé le frère de la victime Mohamed Salia Camara pour l’informer. Aussitôt, il m’a demandé de quitter les lieux ».

Un départ qui laisse place à la Gendarmerie de Kouryah contactée à cet effet, qui a finalement permis l’aboutissement de cette procédure.

Prenant la parole, l’avocat de Mamaissata a accentué ses plaidoiries sur le fait que sa cliente soit une victime dans cette affaire. Me Ousmane Mansaré s’est tout de même félicité des réquisitions du ministère public demandant l’infirmation partielle de la décision rendue par le tribunal et de condamner sa cliente Mamaissata au temps mis en prison. Elle a déjà passé 3 ans 5 mois en détention à la Maison d’arrêt de Conakry.

Si l’avocat plaide non coupable dans cette affaire, il a cependant plaidé coupable en ce qui concerne Alseny Camara. Me Mansaré met l’attitude de cet autre client au compte de la jalousie. « Monsieur le président, malgré ce qu’il a fait est condamnable et heureusement Mohamed Salia Camara n’est pas mort, nous, nous plaidons coupable. Qu’il vous plaise de revoir sa peine de 10 ans et lui accorder de larges circonstances atténuantes », plaide Me Mansaré.

Par ailleurs, l’avocat a sollicité la Cour présidée par Sékouba Condé d’ordonner la mise en liberté de Mamaissata Yattara.

Le juge a finalement accédé à cette dernière demande et mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 27 mars 2025. Mamaissata Yattara recouvre ainsi sa liberté après avoir passé 3 ans 5 mois en prison. Son co-accusé Alseny Camara bénéficiera-t-il de la même clémence de la Cour? La décision du 27 mars  le déterminera.

Saidou Lébêré

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