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Le procès des événements tragiques du 28 septembre 2009 prendra bientôt fin, puisque la phase des plaidoiries est en cours.
Les avocats de la partie civile et les représentants du ministère public ont déjà plaidé et maintenant ce sont les avocats de la défense qui se succèdent devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.
À cette étape cruciale du procès, les attentes sont donc nombreuses chez les défenseurs des droits de l’homme qui suivent de près le déroulement des audiences.
« Nos attentes c’est que ces plaidoiries puissent aller à terme et que le juge puisse délibérer dans cette affaire, pour situer l’opinion nationale et internationale, pour qu’on sache qui a fait quoi dans les massacres du 28 septembre », a plaidé le président de l’ONG « Avocats Sans Frontières » lors d’un entretien accordé à notre rédaction ce lundi 3 juin 2024.
Maitre Frédéric Foromo Loua de l’ONG « les Mêmes Droits Pour Tous » souhaite également que le droit triomphe pour que les prévenus dont les responsabilités ne sont pas établies soient libérés, et que les coupables soient condamnés conformément aux dispositions légales.
« Le président ne doit pas se laisser distraire par ses émotions ou par des considérations qui ne sont pas fondées. Ce procès dépend de la stabilité de notre pays. Vous savez ce procès a assez de dimensions (politique, éthique, sociale et genre). Donc, le défi est grand et pèse sur les épaules du président du tribunal qui doit dire le droit et rien que le droit, pour que le peuple de Guinée soit enfin soulagé. Il ne faut pas condamner simplement pour faire plaisir à quelqu’un, mais il faut entrer en condamnation lorsque cela est nécessaire, et notamment lorsque des preuves ont été établies », a-t-il exhorté.
Maitre Frédéric Foromo Loua plaide également pour que les décisions qui seront prises par la justice guinéenne aillent dans le sens du renforcement de l’unité nationale.
Au même moment, Maître Aimé Christophe Labilé Koné aspire à l’indemnisation des victimes, à l’issue de ce procès d’envergure.
Alors qu’il a débuté depuis bientôt 2 ans, ce procès historique fait partie des rares procès à être médiatisés au monde.
Hadja Kadé Barry