Procès de l’ancien DG de la BNIG: accusée d’avoir violé les règles de passation de marchés, Ejico se défend !

il y a 7 heures 41
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Le procès de l’ancien directeur général de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée (BNIG) et Cie s’est poursuivi ce mercredi 21 mai 2025 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Alpha Mohamed Kallo puisque c’est de lui qu’il s’agit, est poursuivi au même titre que Ibrahima Tounkara, Maurice Eugène Alecaut, Afriland First Bank Guinée SA, Société Ejico SARL et la Société Djoliba Pêche pour détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, atteinte à la liberté d’accès et l’égalité des candidats dans les marchés publics, complicité et recel.

A la suite du principal mis en cause et du représentant de la société Djoliba pêche, entendus précédemment, c’est le représentant de la société Ejico SARL qui a comparu. Son nom : Mansa Goépogui. Il s’est présenté comme le conseiller juridique et fiscal de Ejico. Le juge lui a rappelé que dans l’exploit de citation en date du 6 janvier 2025, il est reproché à sa société d’avoir conclu le contrat de renovation du siège de la BNIG à coût de 18 milliards 807 millions de francs guinéens sans appel d’offre ni de procès-verbal de passation de marché.

Mansa Goépogui reconnaît que Ejico a reçu de l’argent dans le cadre de la rénovation du siège de la BNIG et a correctement accompli sa tâche. Il a même invité la Cour à procéder à une évaluation des travaux qui ont été faits. Cependant, par rapport à la nature du contrat qui a existé entre les deux parties, le représentant de Ejico n’a pu rien affirmer.

« Nous étions sur un projet à la BCRG quand les responsables de la BNIG sont venus nous voir pour dire qu’ils voudraient rénover le siège de leur institution. Nous avons envoyé une équipe technique pour évaluer le travail qui devait être fait. A l’issue de ça, une offre a été faite. C’est cette offre qui a été validée et on a fait le travail. Maintenant confirmer qu’il y a eu un appel d’offre ou consultation restreinte, je ne saurais le dire aujourd’hui. Il faut que je regarde les dossiers », a-t-il dit.

Il est aussi reproché à Ejico d’avoir offert des avantages indus à Alpha Mohamed Kallo pour se voir attribuer ledit contrat. Mansa Goépogui a répondu que la moralité de sa société ne le lui permet. Dans le même exploit de citation, il est fait mention que Ejico a apporté aide et assistance à Alpha Mohamed Kallo pour surfacturer le marché et faire des sorties de caisses injustifiées en plus du recel du deniers publics. Le conseiller de la société ne reconnaît pas ces accusations.

« Monsieur le juge, si moi qui suis arrêté là, j’étais averti que Ejico a reçu de l’argent de cette banque et n’a pas fait le travail, je ne serais pas là. Si je suis là, c’est parce que nous avons reçu de l’argent et on a fait le travail à la hauteur de l’argent qu’on a reçu. Nous avons des experts immobiliers. Qu’il aille évaluer l’édifice avant de porter un jugement. Nous savons que nous avons reçu de l’argent, mais le travail a été bien fait », a martelé Mansa Goépogui.

Après ce représentant de la société Ejico, celui de Afriland first bank et Maurice Eugène Alecaut devaient être entendus. Ils ne l’ont pas été finalement. Le premier était absent et le second n’avait pas son conseil à ses côtés. La Cour a ainsi été obligée de renvoyer l’affaire au 28 mai prochain pour la suite des débats et la comparution de Afriland first bank.

Sékou Diatéya

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