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Il était 12h30 quand l’audience a repris ce vendredi 14 juin 2024 par devant le tribunal militaire permanent de Conakry. Le juge s’est assuré de la présence des prévenus. Tous ont répondu présents dans la salle. Il a ensuite donné la parole aux avocats de la partie civile pour leurs plaidoiries. Me Saa Dissi Millimono a plaidé en premier lieu. Cet avocat de l’État a commencé par un rappel des faits. Et partant des déclarations du Général Sadiba Coulibaly faites à la barre hier jeudi, il a fait des observations.
Il a expliqué que le prévenu n’a envoyé qu’une lettre d’information au ministre des affaires étrangères et non une lettre d’autorisation. Ce qui veut dire pour lui, que l’officier est rentré à Conakry sans autorisation préalable de sa hiérarchie. L’avocat a ajouté que le chargé d’affaires à l’ambassade de Guinée à Cuba est arrivé à Conakry le 23 mai et il a été interpellé le 4 juin. Il estime que pour avoir passé tout ce temps en dehors de son lieu de travail qui est l’ambassade de Guinée à Cuba, les éléments constitutifs pour la désertion à l’étranger sont réunis à l’égard du Général Coulibaly.
En ce qui concerne le deuxième chef d’accusation, Me Saa Dissi Millimono a estimé que les faits de détention illégale d’armes sont aussi établis à l’égard du prévenu. Pour avoir gardé l’arme dont il dispose depuis 2008 alors qu’il n’est plus à l’école militaire de Manéah où il en a bénéficiée et pour avoir gardé l’arme d’un de ses gardes malade dans sa chambre sans aviser la hiérarchie et sans déposer ladite arme au magasin.
L’avocat a également estimé que les faits de détention illégale d’armes sont établis à l’égard des six autres prévenus, les nommés adjudant Naby Bangoura, les caporaux-chef Aboubacar Diallo, Souleymane Keïta, Abou Coulibaly, Mohamed Coumbassa et N’Ganif Kourouma.
Me Saa Dissi Millimono épaulé par la suite par Me Pépé Antoine Lamah, le second avocat de la partie civile, a conclu en sollicitant réparation. Les deux ont affirmé que l’Etat guinéen a souffert des agissements des sept prévenus. En application donc de l’article 535 du code de procédure pénale, ils ont demandé au tribunal de bien vouloir recevoir l’Etat guinéen dans sa constitution de partie civile et de condamner le Général Sadiba Coulibaly et ses éléments au paiement d’un franc symbolique chacun.
Sékou Diatéya Camara