Présumé détournement à l’hôpital Ignace Deen : le DAF rejette toutes les charges, l’affaire renvoyée au 28 avril

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Le directeur général de l’hôpital Ignace Deen, le Pr Mamadou Dadhi Baldé, l’agent comptable, Oumar Yansané et le directeur administratif et financier, Samuel Koundoua Koumassadouno ont poursuivi leurs dépositions au tribunal de première instance de Kaloum, ce lundi 24 mars 2025.

Les trois sont poursuivis pour des faits de détournement de deniers publics, portant sur 866 millions GNF.

L’audience du jour était consacrée à la comparution du troisième prévenu, Samuel Koundoua Koumassadouno, directeur administratif et financier (DAF). À l’instar de ses prédécesseurs, il a également rejeté l’accusation. Il a signalé que l’inspection qui a conduit à leur inculpation a été menée à son insu. « Nous sommes tous innocents des accusations du contrôleur financier et de son accompagnateur », a-t-il expliqué.

Il a déploré que l’inspection, menée durant deux jours, n’ait pas pris soin de visiter les bureaux et services afin de s’assurer de l’existence des équipements informatiques.

Concernant l’utilisation du montant incriminé, il a expliqué que le premier volet, portant sur plus de 325 000 000 GNF de dépenses et services non justifiées, couvrait l’achat de matériel informatique, de blouses jetables, de kits de maternité et de césarienne. Les documents justificatifs de ces dépenses existent d’ailleurs, a souligné le DAF.

S’agissant du deuxième volet, portant sur un montant non justifié de 541 000 000 GNF, Samuel Koundoua Koumassadouno s’est appuyé sur les informations qu’il avait reçues, d’autant plus que cela ne relevait pas de ses compétences. Selon lui, les 341 000 000 GNF devaient plutôt être disponibles en caisse à la date du 27 mai 2024. Il ajoute que plus de 122 000 000 GNF étaient disponibles sur le compte bancaire de l’hôpital Ignace Deen, logé à la Banque Centrale de la République de Guinée. Au regard de toutes ces explications, il a indiqué que « l’inspecteur n’a pas tenu compte de cela et n’a pas vérifié à la source », a-t-il martelé à la barre.

Il a ainsi déclaré à l’agent judiciaire de l’État que ses représentants dans la présente procédure ne lui disent pas la vérité. « Ils veulent se servir de vous pour nous nuire », a-t-il dit.

À l’issue des différentes questions de précision des parties à l’accusé, l’avocat de l’agent judiciaire de l’État, Me Amadou DS Bah, a sollicité la comparution de l’inspecteur, expert en la matière, afin que celui-ci produise tous les détails et apporte des explications supplémentaires par rapport à son rapport.

De son côté, la défense s’est opposée à cette demande. Selon les conseils des prévenus, le tribunal a été suffisamment édifié à l’issue des dépositions de leurs clients. Ils ont ainsi sollicité la fin des débats avant d’inviter la juridiction à programmer la phase des plaidoiries et réquisitions.

Le ministère public a abordé dans le même sens que la partie civile. Il a souscrit à la comparution des inspecteurs conformément au principe du contradictoire.

Après avoir écouté toutes les parties, le juge audiencier Ousmane Sylla a renvoyé l’audience au 28 avril prochain pour la comparution des inspecteurs qui ont élaboré le rapport.

Mosaiqueguinee.com

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