Préparatifs de la fête de Tabaski à Conakry : rareté de clients dans les salons de coiffure et beauté

Alors la fête de Tabaski arrive à grands pas, les salons de coiffure et beauté de Conakry, autrefois envahis par les clients, sont quasiment vides. Les gestionnaires de ces salons et leurs travailleuses passent leurs journées à attendre des clients qui viennent au compte-goutte. C’est notamment le cas au salon de Anny Coiffure et Magass Beauté où cette rareté des clients est justifiée par la conjoncture économique difficile et le déplacement massif de plusieurs habitants de Conakry vers l’intérieur du pays pour y célébrer la fête.

Mafering Camara, coiffeuse à Magass Beauté

“ L’engouement n’est pas aussi que ça. Mais, comme c’est un nouveau salon aussi, on s’en tient aux clientes qui viennent. Les gens viennent au compte-goutte, car la grande partie des personnes sont parties à l’intérieur du pays pour la célébration de la fête de Tabaski. Mais, nous rendons grâce au créateur pour le peu que nous gagnons et nous restons optimistes. Parce que dans l’entreprenariat, il faut être beaucoup patient et courageux. Nous faisons des maquillages, des locks, pédicure, manucure, on fait des tresses aussi”, a expliqué Mafering Camara, coiffeuse à Magass Beauté sise au camp carrefour.

Même son de cloche chez Mbalou Condé, l’une des patronnes du salon Anny Coiffure. Elle a expliqué les raisons de cette rareté de la clientèle, avant de faire savoir qu’elle se prépare à bouger pour Kankan aussi avec une partie de son équipe pour y travailler jusqu’à la fin de la Mamaya.

Mbalou Condé, une des patronnes du salon Anny Coiffure

“Pour le moment, il n’y a pas de travail. Vous-mêmes vous pouvez le constater, depuis le matin nous sommes assises là et aucune cliente n’est encore venue. Les salons de coiffure et de beauté sont devenus nombreux, en plus il y a la cherté de la vie dont tout le monde se plaint. Mais, il y a également l’exode urbain. Car, beaucoup de personnes sont parties à Kankan pour la Mamaya. Et cela a un impact négatif sur nous. Donc, pour ne pas rester comme ça sans travailler en prélude de cette fête, vu que je suis de Kankan, j’ai décidé de partir avec une équipe de mon salon de coiffure pour travailler là-bas jusqu’à ce que la Mamaya finisse. C’est aussi une stratégie pour moi de gagner un peu et me faire connaître dans mon métier”, a-t-elle fait savoir.

Fatoumata Diouldé Diouldé pour Guineematin.com

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