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N’Zérékoré a vibré comme aux grands jours ce lundi. Dès l’atterrissage de l’avion de Bernard Goumou, l’ancien Premier ministre, l’aérodrome s’est transformé en une véritable place de fête. Femmes en pagnes colorés, jeunes aux rythmes des tam-tams, notables en habits traditionnels : toute la population s’était mobilisée pour accueillir le fils du terroir.
« Bienvenue à la maison ! », scandaient des dizaines de voix. Chants, danses et prières ont accompagné Bernard Goumou dès sa descente de l’avion. Le cortège a ensuite pris la direction du gouvernorat, sous les acclamations. Dans ce moment de liesse, on pouvait lire la fierté d’une région qui voulait montrer son unité.
C’est à la Place des Martyrs que le moment fort a eu lieu. Face à une foule compacte, Bernard Goumou a choisi des mots simples, mais lourds de sens : « Je ne viens pas promettre, je viens écouter. Je ne viens pas imposer, je viens tendre la main. »
Il a aussi demandé pardon pour les erreurs commises par les dirigeants, insistant sur la nécessité de tourner la page et de marcher ensemble vers la réconciliation. Ses paroles, ponctuées par des applaudissements et des cris de soutien, ont touché la foule.
Dans son intervention, il a surtout appelé à voter OUI au référendum du 21 septembre. Pour lui, ce vote est la clé de la paix, de la justice et d’un avenir meilleur pour les jeunes comme pour les anciens.
« Le OUI, c’est l’avenir de nos enfants », a-t-il résumé, dans une formule qui a marqué les esprits.
Après son discours, Bernard Goumou a pris le chemin de la résidence du Patriarche. Dans une atmosphère empreinte de respect, il a reçu les bénédictions des sages, renforçant le lien entre modernité politique et traditions ancestrales.
Au terme de cette journée, beaucoup à N’Zérékoré retiennent un message clair : la Guinée forestière veut l’unité, la paix et un avenir plus stable. Bernard Goumou, en fils de la région, a su toucher les cœurs tout en lançant un appel solennel à soutenir le processus référendaire.
L’intégralité de son discours à la Place des Martyrs est disponible ci-dessous, en fichier joint :
DISCOURS – CAMPAGNE RÉFÉRENDAIRE EN GUINÉE FORESTIÈRE
Dr Bernard GOUMOU – Ancien Premier ministre
Mes chers parents, mes chers frères et sœurs,
Je vous remercie du fond du cœur pour cette mobilisation exceptionnelle et pour cette réception grandiose, depuis l’aéroport jusqu’à la Place des Martyrs.
Vos chants, vos danses, vos prières et vos bénédictions me touchent profondément. J’ai les larmes de joie, parce que cette cohésion et cette chaleur humaine sont le plus beau témoignage de notre unité.
Permettez-moi, avant tout propos, de vous transmettre les salutations fraternelles du Président de la république, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, Président de la République.
Il m’a chargé de vous dire qu’il vous porte dans son cœur, qu’il sait votre fidélité et votre dignité, et qu’il compte sur vous pour écrire ensemble cette nouvelle page de l’histoire de la Guinée.
Aujourd’hui, je reviens vers vous non pas en Premier ministre, mais en fils du terroir.
Je ne viens pas promettre, je viens écouter.
Je ne viens pas imposer, je viens tendre la main.
Je ne viens pas diviser, je viens partager avec vous l’essentiel : la réconciliation et l’unité.
Avant d’aller plus loin, je veux poser devant vous un geste d’humilité.
Au nom de mes frères qui m’ont précédé, au nom de ceux qui sont aujourd’hui aux affaires, je demande pardon pour tout le mal que nous avons pu faire, parfois par ignorance, parfois par maladresse, dans l’exercice de la gouvernance.
Pardonnez-nous. Continuez à nous donner vos conseils, vos bénédictions et votre sagesse. Car sans vos prières et vos orientations, nous ne sommes rien.
Mes chers parents, je suis ici pour dire haut et fort que notre région doit parler d’une seule voix : la paix, la réconciliation, l’unité.
Nous devons dépasser les considérations d’ethnie, de clan ou d’appartenance.
Nous devons bâtir une région forte, respectée, capable de peser dans la Guinée nouvelle.
Je lance un appel solennel : que chaque fils et chaque fille de la Forêt, cadre, ministre, responsable, soit accueilli ici avec la même chaleur, la même dignité et le même respect.
Car c’est en honorant nos invités que nous faisons grandir notre région.
Dans les prochains jours, vous verrez arriver ici vos ministres ressortissants de la Forêt. Ensemble, nous tiendrons un grand meeting de lancement officiel de la campagne référendaire.
Chacun d’eux, dans sa langue du terroir, vous expliquera le contenu de la nouvelle Constitution et pourquoi il est important de voter OUI.
Mes chers parents, j’ai été Premier ministre. J’ai atteint le plafond de l’acte administratif.
Aujourd’hui, mon ambition est différente : fédérer nos énergies autour du Président Mamadi Doumbouya et de cette nouvelle Constitution qui ouvre une ère de stabilité, de responsabilité et de justice.
Le OUI, ce n’est pas seulement un vote. C’est :
- tourner définitivement la page de la transition,
- donner à la Guinée des institutions civiles et légitimes,
- garantir une gouvernance transparente et responsable,
- bâtir une société plus juste, inclusive et réconciliée à travers l’éducation et la santé pour tous..
Parents de la Forêt, chers frères et sœurs,
Je tends la main à tous.
Marchons ensemble, unis et réconciliés, pour que notre région soit un exemple de maturité politique et de grandeur.
Le 21 septembre, nous avons rendez-vous avec l’histoire. Voter OUI, c’est :
- dire oui à la paix,
- dire oui à la justice,
- dire oui à l’avenir.
Que Dieu bénisse la Forêt,
Que Dieu bénisse la Guinée,
Que Dieu bénisse tous les Guinéens.