N’zérékoré : des conseillers nationaux échangent sur le contenu de l’avant-projet de nouvelle constitution avec les différentes couches sociales

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C’est le président de la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, Hon. Hamidou Camara qui a présidé cette rencontre dans la salle de rencontre de la préfecture hier lundi.

Cette première rencontre a connu la présence des cadres régionaux, préfectoraux, communaux, les sous-préfets, les présidents des délégations spéciales, chefs de quartier, des groupes de femmes, des confessions religieuses et les représentants des médias.

Dans sa communication, l’honorable Hamidou Camara a expliqué les nouveautés de cette nouvelle constitution.

Après cette rencontre, un point de presse a été animé par la délégation. Au cours de ce point de presse, Hamidou Camara, entouré de ses pairs, a donné une large explication sur l’avant-projet de la nouvelle constitution.

« L’exclusivité touche quatre couches. Mais cette fois-ci, nous avons touché une cinquième couche. L’exclusivité, c’est souvent les femmes, les enfants, les personnes atteintes de handicap et les personnes âgées. Si vous prenez notre constitution, l’article 25 traite des questions des femmes. L’article 26 traite la question des enfants, l’article 27 traite les personnes handicapées et l’article 28 traite la question des personnes âgées. La façon dont l’État a l’obligation de les garantir, de protéger l’équité des chances, l’égalité des chances entre l’homme et la femme dans la constitution du mariage et dans la dissolution. Il faut qu’il y ait des places réservées aux personnes qui vivent avec handicap. On doit avoir les mêmes choses en Guinée comme c’est le cas dans les autres pays du Monde.

Les personnes âgées qui ont rendu aussi service à la République, quand elles vieillissent, elles doivent avoir droit aux traitements dignes de la part de l’État », a fait savoir le parlementaire.

Désormais la diaspora guinéenne aura un mot à dire dans les prises de décisions. Une nouveauté dans la nouvelle constitution mais aussi les députés élus sur la liste nationale n’est pas prévue, selon le président de la commission des Finances.

« Désormais la diaspora guinéenne aura un député dans la nouvelle constitution grâce à l’article 29. C’est une nouveauté dans cette constitution. Concernant la question de l’assemblée nationale, il y avait 33 députés uninominaux, c’est-à-dire les 33 députés et 5 députés de Conakry. Il y a des gens qui partaient à l’assemblée qu’on ne connaissait pas. Sur les 114, c’est seulement les 38 qui étaient connus par le peuple. On a changé cette donne. Désormais, les uninominaux représentent les deux tiers. N’zerekoré peut désormais avoir 3 députés uninominaux. Mais il y aura une loi organique qui va définir cela. Vous ne pouvez plus être désormais à l’assemblée nationale, si vous n’êtes pas légitimes », a-t-il indiqué.

Dans sa communication, Hamidou Camara a fait savoir que cette constitution qui est bien verrouillée serait difficile à être taillée à la conviction de n’importe qui.

« Lorsque quelqu’un est au pouvoir, ce sont souvent les ministres qui vont dans leurs localités respectives pour dire que nous voulons un troisième mandat. On les appelle, les mouilleurs de maillots. Donc ceux qui ont mouillé le maillot sont souvent reconduits. Dans cette nouvelle constitution, tous les mouilleurs de maillots sont révoqués. Ca veut dire que je suis président de la République, je veux un troisième mandat, je veux la révision constitutionnelle, ton ministre qui va t’accompagner, après l’adoption de la nouvelle constitution, le gouvernement en place, après la révision de la constitution, tous ceux qui sont dans ce gouvernement sont révoqués de leurs fonctions. Le Premier ministre remet sa démission, et le président est tenu obligé de l’accepter. Et quand il démissionne, ce n’est pas pour les nommer ailleurs durant tout son mandat à un poste supérieur ou équivalent. Si vous voulez la promotion du troisième mandat, et que vous êtes ministre, pour être sous-préfet quelque part, il n’y a pas de problème. Ça c’est la première dimension. La deuxième dimension, tous ceux qui font la promotion font l’objet de poursuites judiciaires. Et cette constitution ne peut être modifiée que sauf après 30 ans », a expliqué Hamidou Camara.

Amara Souza Soumaoro, Correspondant régional à N’zerekoré

621-94-17-77

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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