Mois de l’enfant : Akoï Guilavogui annonce la réinsertion scolaire d’au moins 3 000 enfants

il y a 5 mois 99
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L’humanité a célébré le 1er juin dernier, la journée mondiale de l’enfance. Une occasion lors de laquelle les décideurs font le bilan et se projettent sur l’avenir.

En Guinée, c’est tout un mois qui est consacré à la cause des enfants.
Cette année encore et en lien avec le thème de cette année qui est « l’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure de vérité est venue », le Ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a planifié des activités d’immersion et de plaidoyer du Parlement des Enfants de Guinée ; la vulgarisation des dispositions de la loi portant Code de l’enfant, en particulier celles relatives aux droits à l’éducation et la lutte contre les violences ; les visites de terrain ponctuées d’échanges sur les meilleures approches communautaires en faveur du droit à l’éducation des enfants et, à terme, l’identification aux fins de réinsertion scolaire d’au moins 3000 enfants.

« Le constat aujourd’hui, est que beaucoup d’enfants n’ont pas accès à l’éducation pour plusieurs raisons. C’est vrai que le Covid-19 aussi, est venu aggraver le taux de descolarisation des enfants en Afrique, mais il y a aussi d’autres paramètres qui entrent en jeu. Parmi ces paramètres, on peut citer les activités minières, la vente à la sauvette, etc. Cette année, dans le cadre du mois de l’enfant, nous aurons des activités d’immersion. Nous serons ce lundi 3 juin à la Primature avec le Parlement des Enfants qui va déposer le cahier de doléances à l’occasion de l’audience qu’il nous accorde, des activités de terrain à Pita où notre partenaire (PNUD) est en train de construire des salles de classe pour faciliter l’accès à l’éducation aux enfants. Durant cette même semaine, il y aura immersion dans 10 départements ministériels où les enfants vont échanger avec les cadres des départements concernés, avec les ministres en tête. L’objectif est d’expliquer un peu quelles sont les politiques publiques en faveur des enfants. Ces échanges permettront aux enfants d’avoir une somme de connaissance sûre sur tout ce qui est droit. Ils commenceront par le Ministère de l’éducation », a expliqué Akoï Guilavogui, Directeur national de l’enfance dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction.

Cette année, une remarquable innovation sera au cœur de la célébration du mois de l’enfant. À travers les plaidoyers communautaires, au moins 3 000 enfants seront identifiés, accompagnés pour une meilleure insertion scolaire dans les structures éducatives. Aussi, l’ambition est, selon Monsieur Akoï, de réaffirmer durant ce mois, le leadership des enfants.

« La journée du 16 juin, c’est-à-dire la journée de l’enfant africain qui est célébrée à travers l’Afrique, nous la différons au 26 en raison de sa coïncidence avec les examens nationaux. Parce que figurez-vous, même la Présidente du parlement sera en salle d’examen ce jour. À l’occasion de la journée du 24 juin, nous irons à la Cité de solidarité où les enfants font faire des panels pour restituer ce qu’ils ont vu dans les ministères. En quelque sorte, ils vont se mettre dans la peau des décideurs et vont parler de ce qu’ils prévoient de faire en faveur des enfants. Il y aura aussi cette année, des plaidoyers communautaires. (…). Il faut échanger avec les communautés sur l’intérêt d’envoyer les enfants à l’école. Au finish, parallèlement aux plaidoyers communautaires, nos équipes de terrain vont identifier au moins 3.000 enfants qui sont dans le besoin scolaire. Ça sera donc des enfants sortis de prison, de retour de l’immigration, de la Cité de solidarité, des enfants non parrainés qu’on peut trouver dans les orphelinats, et aussi dans les mines. Ensuite, on fera un rapport qu’on va remettre en fin du mois de juillet au ministère de la promotion féminine. L’objectif de ce travail qui est d’ailleurs le point le plus important du mois de l’enfant cette année, est d’aider ces enfants à ne pas être dans le besoin d’aller à l’école, c’est-à-dire que la question de fournitures scolaires ne les empêche pas d’aller à l’école. Et lorsqu’ils seront à l’école, on va voir pour les familles qui sont dans l’extrême pauvreté, comment les aider à être annexées dans des programmes de protection sociale comme l’ANIES et le suivi sera assuré. L’autre innovation, c’est que cette année, madame la ministre a voulu que pendant ce mois de l’enfant, qu’on réaffirme le leadership des enfants », a-t-il dit.

Les innovations durant le mois de l’enfant 2024 sont la somme de plusieurs expériences accumulées ces dernières années.

MohamedNana Bangoura

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